samedi 6 août 2016

Compteur intelligent : deux options pour ceux qui l’ont refusé

4 août 2016 – Source : Ici Radio-Canada
Les clients d’Hydro-Québec qui ont refusé l’installation de compteurs intelligents ont désormais deux options qui s’offrent à eux moyennant des frais.
Les clients peuvent conserver leur compteur électromécanique, pourvu que la date inscrite sur le sceau d’installation ne soit pas dépassée. Ils devront cependant payer des frais d’inaccessibilité de 85 $ et des frais de lecture mensuelle de 5 $.
Il faudra toutefois changer le compteur une fois arrivé à la date d’échéance ou s’il ne répond plus aux normes de Mesures Canada.
Hydro-Québec installera alors un compteur non communicant, soit qui ne transmet pas de données par radiofréquences. Ces clients devront alors payer des frais d’installation de 85 $ en plus des frais de lecture mensuels de 5 $.
Les clients peuvent aussi choisir de changer leur compteur dès maintenant pour ce type de compteur non communiquant. Seuls les frais de lecture mensuelle et d’installation devront alors être payés.
Finalement, si les clients décident de permettre l’installation d’un compteur communicant, aucuns frais ne leur seront facturés.
Rappelons qu’un compteur communicant en est un de nouvelle génération qui utilise les radiofréquences pour transmettre les données de consommation au système de facturation d’Hydro-Québec.
Dans le cas d’un compteur non communicant, celui-ci exige une relève manuelle, de visu, et ne contient pas de carte de communication. Conséquemment, il ne transmet pas les données de consommation par radiofréquences.
Source : Hydro-Québec
Précisons que les frais d’installation doivent être payés maintenant, même si le client conserve son vieux compteur. Les clients reçoivent ainsi une facture à l’avance pour l’installation future d’un compteur non communicant, lorsque le remplacement devra se faire.
« La demande qu’on a faite à la Régie de l’énergie, et que la régie a acceptée, vise justement que les coûts réels de cette opération soient payés par les clients qui refusent l’installation », précise Marc-Antoine Pouliot, attaché de presse d’Hydro-Québec.
Monsieur Pouliot rappelle qu’Hydro-Québec effectuera plusieurs communications à ses clients tout au long du processus pour les informer des différentes possibilités.
À ce jour, 130 000 clients d’Hydro-Québec n’ont pas encore de compteur intelligent.
> Lire la nouvelle en ligne sur le site d’Ici Radio-Canada

L’AQLPA nous informe sur la décision provisoire de la Régie concernant les compteurs électromécaniques

2 août 2016 – Source : Groupe Basse-Laurentides Refuse
Courriels envoyés par l’AQLPA sur la décision provisoire de la Régie concernant les compteurs électromécaniques.
 1e courriel
AQLPA — La Régie a pris une décision provisoire cette semaine. À partir du 1er août, Hydro va au minimum envoyer un avis de 8 jours OU plus qu’un avis et peut-être des appels avant d’envoyer un dernier avis de 8 jours.
Cet avis donne trois choix aux personnes ayant encore un compteur électromécanique (je résume) :
1) Ou bien vous appelez pour demander l’option de retrait (n.d.e., tout en conservant votre compteur électromécanique. Assurez-vous d’être clair sur ce point; ainsi vous pouvez le conserver pour encore 10 ans et plus au moins que sa date de certification échoue sous peu)
Dans ce cas, ils vous chargeront 85 $ de frais d’installation (que vous n’aurez pas à repayer le jour où le sceau de votre compteur électromécanique sera échu et qu’un nouveau compteur devra prendre place) + 5 $/mois de frais de relève. (n.d.e. – vous payez à l’avance l’installation du CNC que vous demanderez une fois la certification de votre compteur échoue.)
2) Ou vous ne faites rien et Hydro va vous considérer de facto comme un client de l’option de retrait et vous facturera 85 $ de frais liés à l’inaccessibilité du compteur + 5 $/mois. Sauf que dans ce cas, lorsque le sceau sera échu, et qu’ils devront changer le compteur, ils refactureront un autre 85 $ de frais d’installation. (n.d.e. – c’est-à-dire, tout en conservant votre compteur électromécanique, vous payerez DEUX fois les frais d’installation, une toute de suite et une deuxième lors que la certification de votre compteur aura échoué).
3) Ou vous demandez le compteur intelligent, sans frais. (n.d.e. – Même si non mentionné, vous pouvez en tout moment choisir un CNC.)
C’est très résumé comme explication, mais ce que ça veut dire, c’est que l’option #1 coûte moins cher, car elle coûtera 85 $ de moins que l’option #2. HQ voulait un incitatif pour que les gens appellent. La Régie a accepté.
Important : lorsque le sceau sera échu (et il y en a déjà 2 000/129 000 qui le sont aujourd’hui), ils ne pourront plus laisser le client conserver son compteur électromécanique, car Mesures Canada pourrait aller jusqu’à leur coller une contravention de 1000 $/compteur/jour. Ce jour-là, Hydro préfèrera couper l’électricité (sauf en hiver). D’ici là, il y aura des audiences où le RAPLIQ devrait proposer des solutions pour des compteurs électromécaniques.
**Important : dans la lettre, il sera écrit que ces tarifs sont provisoires. La Régie a dit que lorsqu’on réfléchira plus profondément à la question à l’automne, il se pourrait que la décision change et que certains frais soient remboursés aux clients. Mais je ne compterais pas là-dessus pour prendre une décision.
Voici le lien vers la décision. Voir le paragraphe [73] page 17-18 de :
2e courriel
AQLPA — Pour la suite du dossier, le RAPLIQ cherche à démontrer qu’il y a des compteurs électromécaniques disponibles. Ce n’est pas facile. S’ils trouvent, la Régie approuvera peut-être cette alternative pour ceux qui ne veulent pas les compteurs non communicants à cause de l’électricité sale.
Basses-Laurentides refuse — Aux États-Unis, des compteurs électromécaniques recyclés et certifiés par l’ANSI, sont acceptés par les centaines de compagnies d’électricité américaines ils n’ont pas besoin d’être certifiés par la FCC   Uniquement en Californie 75 fournisseurs d’électricité !! C’est pour cette raison que les abonnés peuvent être plus exigeants.

Les compteurs électromécaniques sont très faciles à remettre à neuf, ce n’est que la mécanique qui doit être nettoyée. Pour cette raison il y a des douzaines des compagnies qui vendent ces compteurs. N’oubliez pas, ils sont construits pour une durée de vie de 100 ans. Mais ça, c’est les EU, pas le Canada. Au Canada, il faut que le compteur soit certifié par Mesures Canada (HQ est dans leur liste de compagnies qui peuvent certifier les compteurs) et Mesures Canada a passé une norme en 2014 dont les compteurs électromécaniques ne seront plus certifiés à partir du premier janvier 2014:
10.0 Révision
La présente révision vise à indiquer que la permission temporaire d’utiliser des compteurs électromécaniques dans des applications de mesurage net a expiré le 31 décembre 2013. Elle vise aussi à présenter la politique de MC relative à l’utilisation de calculs déductifs dans un contexte de mesurage net.
 11.0 Renseignements supplémentaires
Pour plus d’information au sujet du présent bulletin, veuillez communiquer avec l’agent principal de programme responsable de la mesure de l’électricité. Pour des renseignements supplémentaires au sujet de Mesures Canada et de ses programmes, visitez son site Web.
En autres mots, les compteurs électromécaniques seront remplacés par des numériques une fois que leur date de certification serait arrivée.
Soyez très prudents 
Un problème : ce site Web donne des conseils aux Canadiens qui ne sont pas valables légalement. Il faut faire attention parce que des gens y croient à leur légitimité à changer eux-mêmes leur compteur. Ce n’est pas le cas ici au Québec, le compteur appartient à HQ et il ne faut pas le toucher sous aucun prétexte.
3e courriel : Réponse de B-L refuse à l’AQLPA — pour la date de péremption, il faut demander à HQ via la loi de l’accès à l’information.
Pas facile à faire et long processus;   la Régie devrait exiger qu’HQ informe à l’avance à tous les abonnés de leur date de péremption particulière.
Un gros merci à Brigitte Blais de l’AQLPA de partager cette information et particulièrement à la citoyenne qui nous la faire parvenir.
Lire la nouvelle en ligne sur le site de Basse-Laurentides Refuse

Votre compteur électromécanique surfacture-t-il?

2 août 2016 – Source : Groupe Basse-Laurentides Refuse
Avez-vous un compteur électromécanique et depuis que vos voisins ont fait installer un CI votre facture augmente aussi?
Les compagnies d’électricité sont au courant de cette interférence sur votre compteur.
Ils affirment que les harmoniques (ce sont des multiples de la fréquence de base de 60 Hz) peuvent générer une rotation supplémentaire du disque ce qui peut provoquer un mauvais fonctionnement et donc générer des « lectures incorrectes » sur les compteurs électromécaniques.
Voici ce qu’il faut faire :
Achetez environ 2 mètres de fil électrique de construction de calibre 12 ou 14 dans un magasin de matériel (à confirmer si c’est celui-ci : http://www.renodepot.com/fr/fil-rw90-12-sol-8179024). Dénudez les extrémités. Enveloppez ce fil autour de la ligne électrique qui se connecte à votre compteur électrique sur le côté de votre maison (voir photo sur le lien). Enrouler 10 fois autour de la ligne (tube) et relier les deux extrémités dénudées avec un bouchon d’électriciens. C’est tout. Ceci est appelé une bobine de réactance et elle réduit (ou étouffe) les hautes fréquences sur la ligne menant à votre compteur. L’appareil doit devenir plus précis et les factures d’électricité devraient être plus faibles s’il y avait effectivement des interférences à haute fréquence sur la ligne.
Choke
Un gros merci à la Dre Magda Havas pour cette information.
> Lire la nouvelle en ligne sur le site de Basse-Laurentides Refuse

Les New-Yorkais font pression face aux problèmes de santé et sécurité causés par les compteurs intelligents

1er août 2016 – Source : NaturalNews
Les citoyens de l’État de New York exigent que les entreprises de services publics offrent une alternative aux «compteurs intelligents», en raison de préoccupations croissantes sur la sécurité et la santé.
(en anglais)
(NaturalNews) Citizens of New York State are demanding that utility companies provide an alternative to « smart meters, » due to increasing concerns over safety and health.
Digital utility (DU) meters, commonly known as smart meters, have been linked to a number of serious health issues, and have also been known to cause fires and electrical problems.
In a letter addressed to the Daily Freeman, Michele Hertz and Toby Stover of Stop Smart Meters NY expressed their concerns on behalf of citizens regarding the meters, which have been installed throughout the state over the past few years to replace analog utility meters which have been used for decades with few problems.
Hertz and Stover wrote:
« Where DU meters are installed, thousands of people are reporting insomnia, heart palpitations, tinnitus, diarrhea, anxiety, inflammation, headaches, rashes, high blood pressure, strokes, cancer, as well as electrical problems and fires. »
Smart meters made in China were approved without testing or UL certification
The letter also points out the fact that the DU meters being installed were manufactured in China, and were approved by the New York State Public Service Commission (NYSPSC) without any UL certification or testing for « microwave radiation emissions, electrical and fire code compliance or privacy and security risks. »
Hertz and Stover accuse the utility industry – with the complicity of the NYSPSC – of putting the public at risk in pursuit of profits.
« Already, there is sufficient evidence to warrant banning DU meters, including the so-called digital ‘opt-out’ meter. Yet utilities and the NYSPSC have known about this since 2010 and have done nothing while people suffer.
« Analog meters, used for decades with few complaints, protect our privacy and do not utilize unsafe technology. »
More than 1,000 Woodstock residents have signed a petition demanding a no-fee analog meter option. Several other New York communities have also signed resolutions calling for no-fee analog meter choices.
Smart meter risks
So just how dangerous are smart meters?
The Centre for Research on Globalization reports that exposure to the electromagnetic radiation (EMR) produced by smart meters causes « myriad devastating health effects, » including:
« DNA damage, abnormal genetic and hormonal changes, sperm damage, pregnancy complications, weakening of the blood-brain barrier, disturbance of voltage-gated calcium channels (for example, in the heart), degradation of immunity, and certain types of cancers. »
These effects on human health have been confirmed by numerous peer-reviewed studies, as documented by the Global Research website. Children, pregnant women and the elderly are particularly at risk from the negative health effects of EMR.
Smart meters also pose a threat to privacy; the EMF Safety Network calls them « surveillance devices » which provide detailed information about everything that takes place in the home, from when you cook or turn on a light, to whether or not you are at home or entertaining guests.
In California, for example, utility companies have admitted that this information is being provided to the government and third parties. Smart meters are also easy targets for hackers.
So what’s really behind the push for these dangerous, privacy-threatening smart meters?
At least part of the answer is certainly the money involved.
Smart meters can cost hundreds of dollars per household, and the so-called « opt-out » programs generate even more money for the utility companies. In fact, some are calling the opt-out programs a « pay-us-not-to-hurt-you » racket.
As it turns out, there’s absolutely nothing « smart » at all about the smart meter scheme – except for the fact that it’s a smart way for utility companies to turn a massive profit while endangering the health and privacy of the nation’s citizens.
Sources
DailyFreeman.com
GlobalResearch.ca
NaturalNews.com
Learn more: http://www.naturalnews.com/054839_smart_meters_health_effects_New_York.html#ixzz4GadyPj53
> Lire la nouvelle en ligne sur le site de NaturalNews

Victoires à l’horizon! La Régie de l’énergie permet aux clients de garder le compteur électromécanique sous certaines conditions

31 juillet 2016 – Source : Refusons les compteurs intelligents

Dans une décision provisoire rendue le 22 juillet 2016, la Régie de l’énergie modifie l’article 13.1.1 des Conditions de service. Cela a pour effet de clarifier la situation de la plupart des clients qui ont réussi à conserver leur compteur électromécanique tout en écartant la menace de coupure de service que laissait planer Hydro-Québec.
Cette décision fait en sorte qu’un client  peut  garder le compteur  électromécanique à condition de payer les mêmes frais que pour l’option de retrait soit 85$ de frais initiaux «  liés à l’inaccessibilité du compteur » et 5$/mois de frais de relève.
Cette décison survient dans le contexte où 129 000 clients (3.7% de la clientèle) refusent ou négligent de donner accès à leur compteur ou d’entreprendre les travaux requis pour le remplacement du compteur et ont donc toujours, par conséquent, un compteur électromécanique.
Dans ce contexte Hydro-Québec considère que l’interruption de service est une mesure de dernier recours « très drastique » et cherche à avoir des mesures alternatives avec lesquelles il peut travailler, en collaboration avec le client.
Ce changement d’attitude du distributeur fait suite au constat d’échec de la stratégie de communication utilisant la menace d’interrompre le service afin de convaincre les récalcitrants à accepter de gré ou de force les nouveaux compteurs. En effet, le Distributeur avait récemment mis en place un projet pilote de « communication », prévoyant, notamment, l’envoi de lettres et des suivis téléphoniques auprès d’un échantillon de 600 clients chez qui il n’avait pas été en mesure d’avoir accès au compteur, lors de la phase de déploiement massif des compteurs de nouvelle génération. Ce projet pilote a été un échec puisque 70% des clients visés ont résisté à cette tactique d’intimidation, ont maintenu leur refus et n’ont pas donné suite à cette lettre.
De manière plus concrète, Hydro-Québec admet désormais que des délais et des coûts importants peuvent être liés à la mise en place des procédures d’interruption, plus particulièrement dans les situations où Hydro-Québec n’a pas accès à l’appareillage de mesure.
La nouvelle version de l’article 13.1.1 se lit  comme suit :
Article 13.1.1 des Conditions de service
« Si l’installation électrique est monophasée et d’au plus 200 A et que le client :
Refuse ou néglige de donner accès à l’appareillage de mesure autre qu’un compteur de nouvelle génération pour qu’Hydro-Québec le remplace par un compteur de nouvelle génération; ou
N’effectue pas les travaux requis pour permettre le remplacement du compteur ou pour rendre conforme son installation électrique;
les « frais liés à l’inaccessibilité du compteur » ainsi que les « frais mensuels de relève » indiqués à l’article 12.4 des Tarifs deviennent applicables après huit jours francs de l’envoi d’un avis par Hydro-Québec, si le client n’a pas apporté les correctifs nécessaires.
D-2016, R-3964-2016- 22 juilet 2016 page 17
De plus, les commissaires de la Régie ont cru bon de préciser que:
[66] La Régie constate que la mise en oeuvre des articles proposés se fera de façon transparente puisqu’il y est prévue l’obligation pour le Distributeur d’aviser par écrit le client des frais qui lui seront éventuellement facturés. De plus, le client aura l’opportunité de corriger la situation s’il ne veut pas se voir appliquer les frais en question.
[67] En outre, il n’y a aucun préjudice pour les clients découlant d’une application provisoire des articles proposés puisque, si les articles ne sont pas approuvés à l’occasion de la décision finale, les clients seront remboursés avec intérêts.
D-2016, R-3964-2016- 22 juilet 2016 page 16
Taux de refus évalué à plus de 6%
Nous pouvons considérer cette décision permettant de conserver le compteur électromécanique comme une victoire pour ceux et celles qui ont su maintenir fermement leur position de refus. Si on additionne le 129 000 compteur électromécaniques toujours en place au 80 000 compteurs non communicants (CNC) installés en vertu de l’option de retrait ( auxquels il faudrait ajouter quelques milliers de CNC qui ont été demandés mais que H-Q n’a toujours pas installés …) le taux réel de refus  se situe minimalement autour de 6%  ce qui est bien au-delà du seuil fatidique de 1% à 2%qui a mené à la démission de M. Georges Abiad et de Thierry Vandal en janvier 2015 qui coïncidait avec l’atteinte d’un taux de 1% de demande d’option de retrait !
Importance de réagir adéquatement
Il est important de noter que cette décision provisoire ne résout en rien les risques de surfacturations inexpliquées, les risques d’incendies et autres enjeux mis de l’avant comme la protection de la vie privée ou la facturation différenciée.
Les clients qui, pour toutes ces bonnes raisons, désirent conserver leur compteur à roulette ne doivent pas attendre de recevoir l’avis car le délai de « 8 jours francs de l’envoi d’un avis par Hydro-Québec » laisse peu de temps pour agir. En fait, c’est la date d’envoi et non la date de réception qui compte même si la lettre est reçue 4 jours plus tard et cela en tenant compteur des jours non-ouvrables!
Les clients qui ont une installation non conforme doivent rendre leur installation conforme (exemple enlever des obstacles physique tels que des matériaux ou des équipements) tout en sécurisant l’accès au compteur électromécanique (installer un nouveau dispositif permettant de barrer l’accès au compteur au besoin).
Dans les cas de compteurs groupés dans un seul logement, les nouvelles dispositions peuvent permettre de trouver un nouveau compromis avec les voisins d’immeubles s’ils sont disposés à payer les frais. Dans ce cas, il faut dès à présent informer les voisins d’immeuble des nouvelles dispositions provisoires et convenir d’une manière de défrayer les nouveaux coûts. Malheureusement, dans les cas où les voisins d’immeuble ne veulent pas collaborer, le problème des compteurs multiples situés dans un même logement demeure entier et la position de résistance demeure le seul recours à court terme.
Pour le moment les nouvelles dispositions ne concernent que les compteurs de 200A et ne clarifient pas la situation des compteurs de 400A qui ne peuvent faire l’objet de l’option de retrait. En ce cas le maintien du refus doit être considéré en attendant de nouvelles décisions de la Régie qui prévoit prendre en compte cette situation prochainement.
D’autres victoires à espérer
La prochaine victoire consistera à obtenir l’abolition définitive des frais initiaux de 85$ et des frais de relève mensuels de 5$. Ces frais prohibitifs sont discriminatoires envers les personnes ÉlectroHyperSensibles (EHS) qui ne peuvent tolérer les ondes émises par les compteurs communicants en raison de leur condition de santé. Ces frais sont aussi discriminatoires pour les personnes à faible revenu qui ne peuvent se prévaloir de l’option de retrait en raison de leur condition économique et finalement ces frais sont un réel empêchement à l’application de l’option de retrait pour toutes les personnes aux prises avec des compteurs multiples dans leur logement ou à proximité de leur logement.
L’abolition définitive de tous les frais prohibitifs sera la seule garantie d’équité et de justice pour tous et toutes. Alors seulement il deviendra possible pour chacun et chacune d’exercer enfin un libre choix démocratique envers une technologie que nous n’avons pas choisie, une technologie coûteuse qui nous a été imposée sans réelle étude d’impact économique, social, environnemental ou sanitaire.
Résister n’est pas toujours facile mais cela a porté fruit. Il faut donc continuer à résister en solidarité les uns envers les autres.
L’examen de l’ensemble du projet de lecture à distance LAD par les instances telles que la Protectrice du citoyen et le Vérificateur général du Québec seraient  l’ultime victoire envers un projet trop ambitieux qui, dès les premiers projets pilotes, a été entrepris au mépris des droits fondamentaux de la population et en dissimulant des données techniques et économiques de la plus grande importance.
L’Ontario a été en mesure de soumettre le projet LAD à l’Ombudsman de l’Ontario  ainsi qu’au Vérificateur général de l’Ontario et les rapports ont été accablants.
Le Québec aura-t-il un jour la volonté politique de mettre en examen Hydro-Québec?
> Lire la nouvelle en ligne sur le site de Refusons les compteurs intelligents

Les Québécois en ont marre des hausses d’électricité

29 juillet 2016 – Source : Journal de Québec
Constatant que les Québécois en ont marre des hausses de tarifs d’électricité, l’ACEF de Québec assure qu’Hydro-Québec rencontrera les organismes de défense des droits des consommateurs sur son chemin d’ici à ce que la Régie de l’énergie rende sa décision.
À LIRE AUSSI: Hydro-Québec veut en prendre encore plus dans vos poches
«On fini par en avoir marre, les consommateurs, de payer, payer toujours plus, alors que les revenus n’augmentent pas en conséquence», a réagi Francine Hamel, consultante budgétaire à l’ACEF de Québec.
Avec 2,4 G$ versés en dividende au gouvernement du Québec, l’an dernier, Mme Hamel constate qu’Hydro-Québec, plus que jamais, est devenue «la vache à lait du gouvernement».
Comme plusieurs autres organismes de défense des droits des consommateurs (vacances obligent, la plupart n’étaient pas disponibles pour commenter au moment d’écrire ces lignes), l’ACEF de Québec sera consulté par la Régie des l’énergie d’ici la fin de l’année concernant la demande de hausse tarifaire déposée par Hydro-Québec.
Généralement, la Régie fait connaître sa décision en mars, soit un mois avant l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs.
Les plus taxés en Amérique du Nord
À Hydro-Québec, qui fait valoir que ses tarifs demeurent les plus bas en Amérique du Nord, la députée caquiste de Saint-Hyacinthe rappelle que les Québécois demeurent les plus taxés en Amérique du Nord.
«Depuis le retour des libéraux au pouvoir, c’est environ 1400 $ de hausses de tarifs que les Québécois doivent subir. En quelque part, ça fait baisser leur pouvoir d’achat», déplore Mme Soucy.
«On blâme parfois Hydro-Québec, mais souvent Hydro-Québec est instrumentalisée par le gouvernement, qui depuis plusieurs années est formé par les libéraux. Ce sont les contribuables qui en paient le prix.»
La porte-parole caquiste en matière d’énergie songe notamment aux éoliennes, dans lesquelles le gouvernement a décidé d’investir massivement, même si l’opération n’était pas rentable.
Interrogé par notre Bureau parlementaire, le porte-parole d’Hydro-Québec, Marc-Antoine Pouliot, a indiqué que la pression attribuable au secteur de l’éolienne, des nouveaux approvisionnements en biomasse et des petites centrales ne représente cette fois que 0,2 % de la modification tarifaire demandée.
> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal de Québec

Hydro-Québec veut en prendre encore plus dans vos poches

29 juillet 2016 – Source : Journal de Québec
Le monopole d’État veut hausser les tarifs d’électricité de 1,6 % en 2017
Pendant que la plupart des Québécois sont au chalet, à la plage ou au camping, Hydro-Québec en profite pour demander à la Régie de l’énergie de lui permettre de hausser encore les tarifs d’électricité, cette fois de 1,6 %, dès avril prochain.
À LIRE AUSSI: Les Québécois en ont marre des hausses d’électricité
Après s’être vu refuser une demande d’augmentation tarifaire de 1,7 % au printemps dernier – la Régie de l’énergie a finalement limité la hausse à 0,7 %, la plus faible en quatre ans – Hydro-Québec revient à la charge.
Si la Régie de l’énergie lui donne sa bénédiction, Hydro-Québec, qui a enregistré un bénéfice net de plus de 3 milliards l’an dernier, empochera 166 M$ de plus en augmentant de la sorte la facture d’électricité de tous ses clients résidentiels et de la plupart de ses clients d’affaires.
Après avoir bénéficié d’un gel tarifaire, l’an dernier, les grands industriels s’en tireront avec une hausse prévue du tarif de grande puissance de seulement 1,1 %.
Plus concrètement, l’impact, pour le propriétaire d’une maison moyenne, sera de près de 4 $ par mois. Pour ceux qui possèdent une grande maison, la facture mensuelle grimpera alors de plus de 5 $.
En deçà de l’inflation
À l’instar d’Hydro-Québec, le cabinet du ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, fait valoir que la demande de modification tarifaire demeure en deçà de l’inflation, ce qui respecte l’engagement pris par le pdg de la société d’État, Éric Martel.
«Contrairement au précédent gouvernement, nous avons agi afin de limiter la croissance des tarifs d’électricité», a indiqué le cabinet du ministre Arcand à notre Bureau parlementaire.
«Nous n’avons pas de commentaires à faire», a fait savoir pour sa part l’opposition péquiste, par l’entremise de sa coordonnatrice des communications, Valérie Chamula.
Rappelant que les tarifs d’électricité ont augmenté de plus de 11 % au cours des dernières années, la Coalition avenir Québec demande de son côté à la Régie de l’énergie de refuser la demande d’Hydro-Québec.
«Ils annoncent ça en pleine semaine de la construction. Souhaitent-ils que ça passe sous le radar? On peut se poser la question», a déploré la députée de Saint-Hyacinthe et porte-parole caquiste en matière d’énergie, Chantal Soucy.
Impacts d’une hausse de 1,6 % sur les résidences chauffées à l’électricité:
Logement +0,43 $/mois
Petite maison +2,36 $/mois
Maison moyenne +3,84 $/mois
Grande maison +5,11 $/mois
Revenus additionnels pour Hydro-Québec: 166 M$
> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal de Québec

Snowden a une solution pour rendre votre téléphone plus sécuritaire

22 juillet 2016 – Journal Huffington Post Québec
Trois ans après avoir mis au jour les stratégies de surveillance des États-Unis et de leurs alliés, Snowden se lance dans les solutions concrètes pour protéger votre vie privée.
Un texte de Catherine Mathys
-Advertisement-
Cette semaine, Snowden et le bidouilleur Andrew « Bunnie » Huang présentaient, au MIT Media Lab, un dispositif qui ressemble à un étui pour téléphone. La particularité de ce dernier, c’est qu’il permet de savoir en tout temps si votre téléphone émet un signal radio. Pourquoi ne pas tout simplement avoir recours au mode avion? Parce que ce dernier peut être piraté ou modifié, selon eux.
Snowden se préoccupe depuis longtemps des ondes radio des téléphones intelligents. Le magazine Wired nous rappelle que, lors de sa première rencontre avec des journalistes dans une chambre d’hôtel de Hong Kong, Snowden leur a demandé de ranger leurs téléphones dans le frigo. Ce dernier agirait comme une cage de Faraday pour bloquer toute transmission de données. Snowden craignait tout particulièrement que des signaux soient utilisés pour activer les micros ou caméras des appareils à l’insu de leurs propriétaires. D’ailleurs, le magazine nous apprend que, depuis ce temps, il n’a plus de téléphone cellulaire, de peur d’être retracé (sa position exacte en Russie n’est pas connue).
Pourquoi un tel outil?
Bien sûr, ce genre d’accessoire ne s’adresse pas à l’ensemble de la population. Dans une entrevue accordée à Wired, Snowden et Huang souhaitent cependant mieux protéger ceux qui pourraient détenir de l’information confidentielle recherchée par des organisations qui ont les moyens financiers et la capacité technique de les obtenir. Le duo pense en particulier aux journalistes qui voudraient, par exemple, voyager en terrain hostile avec leur appareil sans devoir constamment se géolocaliser. On pourrait penser que, quand les signaux radio d’un téléphone sont bloqués, il n’est pas possible d’être repéré, mais, semble-t-il, des méthodes avancées de surveillance existent, et ces reporters peuvent être à risque.
Dans le document qui détaille leur démarche, Snowden et Huang prennent l’exemple de Marie Colvin, correspondante de guerre américaine récemment abattue en Syrie. Sa famille, qui poursuit le gouvernement syrien, estime qu’elle a été suivie et tuée dans un bombardement ciblé pour l’empêcher de parler des victimes civiles du conflit.
L’autre utilité d’un tel accessoire serait d’identifier les responsables de telles méthodes de surveillance. Plus ce genre de surveillance serait détectée, moins elle deviendrait efficace.
La solution proposée
Pour éviter une possible surveillance par les signaux radio d’un téléphone, Snowden et Huang proposent un accessoire qui ressemble à un étui conçu pour identifier les signaux électriques des antennes utiles aux signaux radio, incluant les signaux GPS, Bluetooth, Wi-Fi et du modem. Le téléphone pourrait vous avertir si ses signaux radio transmettent quoi que ce soit sans votre autorisation.
Aucune autre méthode ne semble suffisamment efficace pour le moment. Fermer votre téléphone ne livre aucune garantie de protection contre une forme ou une autre de surveillance, car il existe certains maliciels qui peuvent vous faire croire que votre téléphone est fermé alors qu’il ne l’est pas.
Pour le moment, l’idée en est encore à l’étape du design. La prochaine étape est celle du prototype.
> Lire la nouvelle en ligne sur le site du journal Huffington Post Québec

Hausse des compteurs intelligents défectueux

10 juillet 2016 – Source : La Presse
Le nombre de compteurs intelligents remplacés par Hydro-Québec en raison d’une défectuosité a bondi de 52 % l’an dernier, a appris La Presse. Plus de 1500 compteurs quasi neufs ont été retirés des résidences québécoises en 2015 même s’ils avaient été récemment installés, une situation qui était « connue et prévue » par Hydro-Québec.
Base endommagée, couvercle interne mal fixé, affichage intermittent, étiquette manquante : les défectuosités répertoriées par Hydro-Québec sont variées. Elles n’ont toutefois eu « aucun impact sur la précision des appareils et sur la mesure de la consommation des clients », spécifie Hydro-Québec, dans sa réponse à notre demande d’accès à l’information.
En 2014, 1049 compteurs intelligents défectueux ont été remplacés, alors que 2,5 millions d’appareils étaient fonctionnels. L’an dernier, c’est plutôt 1592 des 3,7 millions de compteurs qui se sont révélés problématiques. Le taux de défectuosité des compteurs est ainsi passé en un an de 42 sur 100 000 à 43 sur 100 000.
Selon la société d’État, ce sursaut s’explique par le « déploiement massif » de plus de 1 million de compteurs de nouvelle génération dans le réseau l’an dernier. « Notre volume total de compteurs installés est plus élevé, alors le nombre de compteurs pouvant théoriquement être remplacés est plus grand », soutient Marc-Antoine Pouliot, porte-parole d’Hydro-Québec.
Ce déploiement a ainsi entraîné « beaucoup de transport et de manipulation » de matériel.
« L’année qui suit l’installation d’un compteur est la plus propice pour un remplacement en raison du transport des compteurs, de la manipulation et de l’installation », a indiqué M. Pouliot.
Hydro-Québec s’attend d’ailleurs à ce que le nombre d’appareils défectueux diminue d’ici 2017.
La société d’État a refusé de dévoiler les coûts annuels du remplacement des compteurs abîmés, puisque « ces remplacements font partie des activités normales du distributeur et ne font pas l’objet d’une ventilation spécifique quant aux coûts ».
En comparaison, 2331 compteurs électromécaniques avaient été remplacés par Hydro-Québec en 2011 pour un nombre semblable d’appareils en fonction. Toutefois, ces canards boiteux étaient vraisemblablement plus âgés en moyenne que les compteurs intelligents défectueux.
Ces compteurs intelligents défectueux s’ajoutent aux milliers de compteurs de vieille génération qui ont dû être remplacés d’urgence récemment. La Presse avait révélé en mai dernier que 4309 compteurs du modèle Itron Sentinel 345 comportaient des risques d’« éclatement » et d’« expulsion ». Vingt-deux incidents avaient été rapportés.
L’option de retrait prisée
Hydro-Québec a entrepris en 2012 le remplacement des quelque 4 millions de compteurs électromécaniques de la province par des appareils de nouvelle génération qui peuvent transmettre à distance les données de consommation d’électricité. Cet imposant chantier de 962 millions de dollars qui se terminera l’an prochain a permis de supprimer 726 postes.
Par ailleurs, les compteurs intelligents n’ont pas obtenu les faveurs de toute la population. Plus de 57 000 clients se sont prévalus de l’option de retrait en 2015, contre 13 226 en 2014. Au total, Hydro-Québec a installé un compteur neuf non communicant chez 77 105 clients, soit 2,07 % de la clientèle, indique le document Suivi du projet Lecture à distance au 31 mars 2016 d’Hydro-Québec Distribution.
Le nombre de plaintes des clients a également bondi l’an dernier. Plus de 1000 personnes ont fait part de leur insatisfaction à l’égard d’Hydro-Québec en 2015, contre 320 en 2013. Presque la moitié des plaintes soumises en 2015 concerne des cas allégués d’interférence causée par un compteur. Environ 400 plaintes touchent la facturation et la prestation de service.
– Avec William Leclerc, La Presse
> Lire la nouvelle en ligne sur le site de La Presse

Alerte sur les dangers des radiofréquences pour les enfants

8 juillet 2016 – Source : Le Monde
Technologies sans fil, prudence ! C’est l’avertissement que lance, à l’adresse des parents comme des pouvoirs publics, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport d’expertise sur l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants, publié vendredi 8 juillet. Elle pointe en particulier « des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être », qui la conduisent à préconiser « un usage modéré et encadré » de ces technologies.
En 2013, l’Anses avait déjà rendu un avis général dans lequel elle recommandait de réduire l’exposition des enfants aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles. Elle va cette fois plus loin, en s’attachant aux effets potentiels des champs électromagnétiques émanant des multiples sources auxquelles sont soumis les plus jeunes : téléphones mobiles et tablettes tactiles pour enfants, mais aussi jouets radiocommandés (voitures, locomotives, peluches…), robots communicants, talkies-walkies, veille-bébés (babyphones) et autres dispositifs de surveillance (tels que les bracelets émettant un signal lorsque le bambin s’éloigne d’un périmètre donné).
Difficile de mesurer à quel point cette batterie d’objets est présente dans les chambres des enfants français. Il n’existe pas de chiffres sur le taux d’équipement des ménages en babyphones ou en jouets radiocommandés. Le pourcentage de fillettes et de garçonnets possédant un téléphone portable n’est pas non plus connu. On sait seulement que chez leurs aînés, de 12 à 17 ans, la part d’individus possédant un smartphone a bondi de 22 % en 2011 à 55 % en 2013.
Usage de plus en plus précoce
Pour autant, souligne le rapport, « les données disponibles montrent une très forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans fil, notamment chez les très jeunes enfants. » Ceux-ci possèdent leur propre téléphone mobile « de plus en plus précocement, même si la première utilisation se situe rarement avant l’âge de sept ans. » En outre, « la multiplicité et la diversité des lieux fréquentés (domicile, école, lieux publics, installations sportives et culturelles) engendrent des situations d’expositions très variables. » Si bien que très tôt, et même « dès la phase de développement in utero », la plupart sont exposés à des sources « placées à proximité et parfois au contact du corps ».
Or, plus la source émettrice est proche – c’est le cas du portable collé à l’oreille ou du babyphone posé dans le berceau – et plus la quantité de rayonnement, c’est-à-dire d’énergie absorbée par la tête ou par les tissus du corps humain, est importante. Sans parler des éventuels effets autres que thermiques, et encore très mal connus, des champs électromagnétiques.
Fonctions cognitives et bien-être
Le comité d’experts s’est focalisé sur les enfants de moins de six ans, au sujet desquels on trouve peu d’études dans la littérature scientifique internationale. Il a donc pris en compte les données disponibles sur l’exposition aux radiofréquences pendant toutes les phases du développement de l’individu, depuis la période in utero jusqu’à la fin de l’adolescence. Il a aussi considéré les travaux menés sur des animaux. Et il a passé au crible les différents effets sanitaires possibles, en évaluant, pour chacun, le « niveau de preuve ».
Il en ressort que « les données actuelles ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’un effet des radiofréquences chez l’enfant », pour ce qui est du comportement, des fonctions auditives, du développement, du système reproducteur, du système immunitaire et de la toxicité systémique (effet biologique non localisé). Il en va de même pour les effets cancérogènes et tératogènes (entraînant des malformations).
Cela ne signifie pas que de tels effets sont écartés, mais seulement que le niveau de preuve est insuffisant pour trancher. En 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les radiofréquences comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Et l’Anses rappelle qu’en 2013, elle avait établi un « effet possible » des radiofréquences sur l’apparition de gliomes (tumeurs du cerveau) pour les utilisateurs intensifs de téléphone mobile. Les études publiées ne permettent cependant pas d’être affirmatif dans le cas spécifique des enfants.
En revanche, les experts concluent à « un effet possible des radiofréquences sur les fonctions cognitives de l’enfant », telles que la mémoire, l’attention, les capacités psychomotrices ou le langage. Sur ce point, précisent-ils, « les résultats montrant des effets aigus [à court terme] se basent sur des études expérimentales dont la méthodologie est bien maîtrisée. »
Ils posent le même diagnostic d’« effet possible » sur le « bien-être » des enfants, un état défini par l’absence de troubles du sommeil ou de symptômes tels que fatigue, stress, anxiété, irritabilité, difficultés de concentration ou maux de tête. Toutefois, ils notent que « ces effets pourraient être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent ». Autrement dit, cernes, migraines et problèmes de concentration résultent peut-être tout simplement du temps volé au sommeil par l’usage des portables.
Revoir la réglementation
Même si, pour la plupart des troubles ou pathologies envisagés, les résultats ne sont pas conclusifs, le comité d’experts appelle à redoubler de vigilance. « Les enfants ne sont pas des adultes miniatures, souligne Olivier Merckel, chargé des nouvelles technologies à l’Anses et coordinateur du rapport. Du fait de leur plus petite taille, de leurs spécificités anatomiques et morphologiques et des caractéristiques de certains de leurs tissus, ils sont davantage exposés. En particulier, les zones périphériques de leur cerveau sont plus exposées que celles des adultes aux radiofréquences. » Des études dosimétriques ont aussi mis en évidence une plus forte exposition de la moelle osseuse chez les enfants.
L’Anses préconise donc que tous les équipements radioélectriques, en particulier ceux destinés à la jeunesse, soient soumis « aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles », ce qui n’est actuellement pas le cas. Elle prône également de « réévaluer la pertinence » de l’indicateur qui sert aujourd’hui à mesurer l’exposition des usagers – le débit d’absorption spécifique (DAS) – et de développer « un indicateur représentatif de l’exposition réelle, quelles que soient les conditions d’utilisation ».
De surcroît, s’agissant cette fois des radiofréquences générées par des sources lointaines (antennes-relais, émetteurs de radio et de télévision), elle recommande de « reconsidérer les valeurs limites d’exposition réglementaires », afin d’assurer « des marges de sécurité suffisamment grandes » pour protéger la santé des enfants. Des pays comme le Canada ou les Pays-Bas ont déjà baissé ces limites, mais les parlementaires français n’ont pas suivi cet exemple dans la loi sur les ondes de janvier 2015.
Si de telles mesures relèvent de la législation française ou européenne, l’Anses prodigue des conseils aux parents :
« Inciter leurs enfants à un usage raisonné du téléphone mobile, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels. »
« Pour une fois, les choses bougent dans le bon sens, se félicite Janine Le Calvez, présidente de l’association Pour une réglementation des antennes-relais de téléphonie mobile (Priartem). Le rapport pointe des questions sanitaires que nous soulevons depuis longtemps. Nous avons enfin le sentiment d’être écoutés. Reste à mettre en œuvre les recommandations, à commencer par la suppression des appareils sans fil dans les écoles primaires. »
> Lire la nouvelle en ligne sur le site Le Monde

Les ondes électromagnétiques peuvent avoir un impact sur les fonctions cognitives des enfants

7 juillet 2016 – Source : Journal Huffinton Post Québec
Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles ou les jouets connectés peuvent avoir des effets sur les fonctions cognitives – mémoire, attention, coordination – des enfants, indique vendredi un rapport de l’Agence sanitaire française (Anses).
Les experts, qui recommandent de limiter l’exposition des jeunes populations, ont également recensé des effets négatifs sur le bien-être (fatigue, troubles du sommeil, stress, anxiété), qu’ils attribuent non pas aux ondes elles-mêmes, mais à une utilisation intensive du téléphone portable.

Dans son état des lieux des connaissances, l’Agence nationale de sécurité sanitaire indique en revanche que «les données actuelles issues de la littérature internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur ou immunitaire, ni d’effets cancérogènes».
Dans certains cas, comme pour le système reproducteur ou les cancers, «il n’y a pratiquement pas d’études disponibles pour les enfants», explique à l’AFP Olivier Merckel, chef de l’évaluation du risque lié aux nouvelles technologies à l’Anses.
Pour d’autres cas de figure, comme les fonctions auditives, «il n’y a rien de flagrant en matière d’effet négatif», dit-il.
Concernant les effets sur le bien-être (fatigue, anxiété), «l’effet observé pourrait être davantage lié à l’usage fait des téléphones portables plutôt qu’aux radiofréquences elles-mêmes», explique le spécialiste.
Certaines études semblent aussi associer «un usage intensif du téléphone portable par des jeunes et une santé mentale affectée», qui se traduit par des comportements à risque, de la dépression ou des idées suicidaires, relève l’Anses, en souhaitant que des travaux complémentaires soient faits pour vérifier la relation de cause à effet.
Sur la base de ces constats, l’Anses réitère sa recommandation de 2013 de s’en tenir à «un usage modéré» des téléphones portables et d’utiliser le plus souvent possible le kit mains libres.
«Le téléphone mobile reste la source majeure d’exposition aux radiofréquences, c’est la plus intense», souligne Olivier Merckel.
Cela est dû à la puissance intrinsèque des ondes émises par les téléphones et au fait qu’ils soient placés directement contre le corps (à l’oreille ou dans une poche).
Les enfants plus exposés
Ces conseils de modération, valables pour les adultes, ciblent particulièrement les enfants qui sont plus sensibles aux ondes que leurs aînés pour des raisons physiologiques.
«Nous sommes aujourd’hui certains que les enfants sont plus exposés que les adultes du fait de leurs différences morphologiques et anatomiques», explique Olivier Merckel. «Ce ne sont pas de petits adultes», insiste-t-il.
Au niveau du cerveau en particulier, certaines zones encore en transformation sont plus sensibles aux ondes.
Or, les très jeunes enfants – moins de six ans – sont aujourd’hui exposés très tôt – même in utero – à de plus en plus d’ondes en raison du développement tous azimuts des technologies sans fil (tablettes, jouets connectés, wifi…).
D’où les recommandations de l’Anses d’appliquer à tous les dispositifs émetteurs d’ondes «les mêmes obligations réglementaires» que pour les téléphones. Principalement la mesure du débit d’absorption spécifique (DAS), qui correspond à la quantité d’énergie absorbée par le corps, et la publicité de cette information.
«Nous avons des interrogations sur les tablettes, notamment celles qui fonctionnent non pas en WiFi, mais en 3G ou 4G», confie l’expert de l’Anses.
L’agence sanitaire voudrait aussi que les conditions de ces mesures soient révisées pour être plus proches des conditions d’utilisation et que le niveau d’exposition générale aux ondes soit «reconsidéré» pour assurer des marges de sécurité plus importantes, en particulier pour les enfants.
Les experts ont en revanche écarté une interdiction des téléphones portables aux moins de six ans, votée en 2010 mais dont le décret n’est jamais paru.
«Il n’y pas de données sanitaires pour justifier une telle mesure», affirme Olivier Merckel. Si l’utilisation à un si jeune âge des téléphones portables est «heureusement rare», il préconise de «retarder l’âge de la première utilisation».
> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Huffinton Post Québec