samedi 30 avril 2016

Facture des disjoncteurs : L’intervention de la vérificatrice demandée chez Hydro-Québec

26 avril 2016 – Source : TVA Nouvelles

La Coalition avenir Québec (CAQ) réclame l’intervention de la vérificatrice générale chez Hydro-Québec dans le dossier du remplacement immédiat de 300 disjoncteurs dont la facture dépassera le demi-milliard $.

«C’est très troublant. On demande à la vérificatrice générale d’enquêter dans cette affaire», a indiqué mardi la députée caquiste, Chantal Soucy.

Comme l’a révélé «Le Journal de Québec» mardi, Hydro-Québec évoque maintenant l’«urgence» et des aspects de sécurité devant la Régie de l’énergie pour le remplacement immédiat de 300 disjoncteurs sur son réseau électrique. La facture atteindra les 560 millions $.

Selon la CAQ, les clients d’Hydro-Québec paient maintenant le prix pour une série de très mauvaises décisions administratives observées au cours des dernières années au sein de la société d’État.

«Il y a des responsables et on doit les identifier. Car avec les libéraux, personne n’est jamais coupable de rien. Le temps est venu de mettre fin à la mauvaise gestion chez Hydro-Québec. Ce sont les Québécois avec des hausses de tarifs répétées qui font les frais de ces erreurs», a indiqué la députée de Saint-Hyacinthe.

Selon cette dernière, Hydro-Québec savait depuis très longtemps que ces disjoncteurs fonctionnaient mal sur son réseau.

Dès 2011
Des documents émanant du Syndicat des technologues d’Hydro-Québec indiquent la présence d’au moins cinq explosions de disjoncteurs PK et PVK 735kV du fabricant Alstom en 2011.

En 2013, le réseau électrique d’Hydro-Québec avait aussi connu des ennuis majeurs de disjoncteurs aux postes stratégiques d’Albanel et de Chibougamau.

Un mouvement de pannes avait notamment forcé l’arrêt du métro de Montréal et de nombreux blocs opératoires dans les hôpitaux québécois.

Entre 1994 et 2010, Hydro-Québec avait pourtant injecté des dizaines de millions $ dans un programme de remise à neuf de ces disjoncteurs. La durée de vie de ces «nouveaux disjoncteurs» devait s’échelonner sur plus de 30 ans.

La société d’État soutient que tous les disjoncteurs de modèle PK en service sur son réseau de transport sont maintenant «considérés à risque», notamment lors de températures très froides. Par conséquent, il faut les changer très rapidement.

Hydro-Québec soutient que quatre incidents majeurs survenus récemment dans des postes stratégiques de transformation (735 000 volts) ont impliqué ces disjoncteurs de modèle PK.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/26/facture-des-disjoncteurs-lintervention-de-la-verificatrice-demandee-chez-hydro-quebec/

Les ondes WiFi gardent un étudiant à la maison

26 avril 2016 – Source : TVA Nouvelles

Un élève électrosensible ne peut plus fréquenter son école de Ville Mont-Royal, car les ondes WiFi qui circulent dans son école le rendent malade. Trois professeurs lui rendent visite pour qu’il complète sa quatrième secondaire, mais ses parents s’inquiètent pour l’année prochaine.

La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys refuse de payer ces professeurs l’année prochaine. Les parents cherchent donc une autre école qui pourrait accueillir leur fils.

Si la science ne s’entend pas encore sur les effets nocifs des ondes électromagnétiques sur la santé, des médecins au Québec diagnostiquent tout de même l’électrosensibilité. Au CHUM Notre-Dame, le médecin de cet élève a même aménagé une aire d’attente spéciale pour ses patients.

«La maladie n’est souvent pas reconnue, dit celui-ci. On prend les gens pour des fous. On demande que des accommodements soient faits, comme de couper le WiFi et les téléphones cellulaires en classe.»

Les symptômes sont pourtant bien réels pour cet étudiant qui a préféré ne pas dévoiler son visage ni son vrai prénom, ayant peur d’être ridiculisé.

«J’ai des maux de tête, des problèmes de sommeil, a dit le jeune homme à TVA Nouvelles. Ça a commencé au mois de décembre, à l’arrivée des compteurs intelligents.»

Son père Hugues Carignan a proposé à l’école de créer une zone blanche, un secteur de l’école protégé des ondes WiFi. Celle-ci préfère toutefois engager des professeurs pour les cours à domicile.

Ce problème n’est pas un cas unique et d’autres parents cherchent à inscrire leurs enfants dans une classe à l’abri de l’internet sans-fil. Or, cette offre est très faible au Québec.

«Certaines personnes sont affectées par les radiofréquences, a dit Stéphanye Robert, une mère qui cherche une place pour sa fille. C’est comme une allergie. Ce n’est pas tout le monde qui est allergique aux chats, mais on reconnait tout de même l’allergie.»

La commission scolaire assure chercher une solution pour accommoder cet étudiant. Pour sa part, le ministère de l’Éducation confirme qu’il n’existe aucune politique gouvernementale pour appuyer les écoles devant cette problématique.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

> À écouter aussi, l’entrevue à l’émission Denis Lévesque le 26 avril 2016

https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/26/les-ondes-wifi-gardent-un-etudiant-a-la-maison/

Une révolution pour les consommateurs

25 avril 2016 – Source : L’Actualité

Utiliser la batterie de votre auto électrique pour alimenter la maison pendant les heures de pointe? C’est une des mesures envisagées par Hydro pour réduire la consommation d’hydroélectricité des Québécois.

«Décarbonisation», «efficacité» et «autosuffisance» sont les maîtres mots de la nouvelle politique énergétique du Québec, annoncée en avril par Pierre Arcand, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.

Cette politique très ambitieuse orientera le programme énergétique jusqu’en 2030. L’objectif: réduire radicalement — de 40 % — la consommation de carburants fossiles dans les transports, les maisons, les usines et les immeubles commerciaux et publics en leur substituant des énergies renouvelables. D’abord, l’hydroélectricité, mais aussi l’éolien, le solaire, la biomasse, les biocarburants. Et même le gaz naturel, qui produit beaucoup moins de GES que les autres hydrocarbures.

Le Québec est déjà le géant mondial des énergies renouvelables — elles comptent pour 47 % de sa consommation énergétique. Cela le place très loin devant toutes les économies développées, sauf la Norvège et la Suède. L’État vise à augmenter cette part à 61 %. Objectif final: réduire la consommation d’hydrocarbures de 85 % d’ici le milieu du siècle.

À lire aussi:
Énergie: moins consommer, mais comment?

«L’État veut aussi modifier les habitudes de consommation des Québécois, qui sont très énergivores, plus même que les Américains», dit Pierre Arcand, en entrevue à L’actualité. La cible est d’augmenter l’efficacité énergétique globale de 15 % d’ici 2030, soit de 1 % par an. On espère ainsi «libérer» davantage d’électricité afin de «décarboniser» l’économie. Pour y parvenir, le gouvernement rassemblera tous les programmes existants sous un seul organisme, qui aura également pour mission de coordonner les efforts de tous les producteurs, distributeurs et consommateurs d’énergie.

Hydro-Québec déploiera un train de mesures, grâce notamment aux nouveaux «compteurs intelligents». Chez ses clients, elle encouragera la production des «énergies décentralisées» — géothermie, solaire, éolien, biomasse — et rachètera leurs surplus. La société d’État instituera également un programme de commande des chauffe-eau à distance, qui lui permettra d’en abaisser la température de 60 °C à 50 °C pendant les heures de pointe hivernale. Elle envisage même pour les propriétaires d’une voiture électrique d’en utiliser la batterie pour alimenter leur maison pendant les heures de pointe! «Il y a énormément de gains à faire par la gestion active de la demande», explique Pierre-Olivier Pineau, de HEC Montréal.

Cette vaste opération de substitution coûtera des milliards, mais l’État compte se repayer en augmentant l’autosuffisance énergétique. Bon an, mal an, le Québec importe pour environ 15 milliards de dollars d’hydrocarbures. Chaque gain en matière de décarbonisation et d’efficacité réduira d’autant les importations et améliorera la balance commerciale. Dans les 23 collectivités isolées du Nord québécois et de la Basse-Côte-Nord, qui dépendent du mazout lourd et du diésel, Hydro-Québec introduira le gaz naturel liquide, les biocarburants, l’éolien et les minicentrales comme énergies de remplacement. Pour l’ensemble du Québec, la politique prévoit 100 000 voitures électriques en 2020, 300 000 en 2026 et un million — le cinquième du parc automobile québécois — en 2030, ainsi que la création d’un réseau-pilote de «stations multicarburants» (pétrole, biocarburant, hydrogène, gaz naturel, propane et électricité).

Cette politique énergétique sera coordonnée avec la politique environnementale, la politique de transport et la politique industrielle. Déjà, Investissement Québec joue la carte «énergie verte» pour attirer les centres d’hébergement de données, qui consomment les mégawattheures pour s’alimenter et se refroidir. La société française OVH en est à sa troisième installation du genre, à Beauharnois; Amazon et Microsoft viennent d’annoncer qu’elles installeraient leurs serveurs à Montréal et à Québec. «L’énergie québécoise ne sera pas seulement une énergie propre et renouvelable, dit Philippe Couillard, mais un facteur de distinction pour les entreprises.»

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de l’Actualité

https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/25/une-revolution-pour-les-consommateurs/

Du jamais-vu chez Hydro-Québec

14 avril 2016 – Source : Journal de Québec

330 000 ententes de paiement ont été signées par la société d’État l’an dernier

Hydro-Québec n’a jamais autant conclu d’ententes de paiement et n’a jamais perdu autant d’argent avec des clients qui n’arrivent plus à payer leurs factures d’électricité, a appris Le Journal.

Les données fournies par Hydro-Québec et la Régie de l’énergie indiquent que 330 000 ententes de paiement ont été signées l’an dernier, impliquant 242 800 clients résidentiels (1 sur 12). Du jamais-vu.

Résultat: les mauvaises créances n’ont jamais été aussi élevées, alors qu’Hydro-Québec a été contrainte de radier 101 millions de dollars en 2015. Un montant record.

«Ça frappe tout le monde»
Un phénomène alarmant, selon l’Union des consommateurs (UC), qui dit constater une hausse importante des cas de mauvais payeurs émanant maintenant de la classe moyenne. «Les hausses répétées des tarifs font maintenant très mal aux ménages québécois de tous les horizons. Ça frappe tout le monde», souligne l’analyste en énergie de l’UC, Marc-Olivier Moisan-Plante.

Ce dernier dit noter une hausse des cas de familles dont les deux conjoints travaillent et qui n’arrivent pas à payer leur électricité dans les délais imposés par Hydro-Québec.

Conséquence: les montants en souffrance associés à ces ententes de paiement ont avoisiné les 660 millions de dollars l’an dernier.

Il faut dire que, dès que le solde d’une facture n’est pas payé à la date indiquée, Hydro-Québec applique aussitôt des frais d’administration de 14,4 %.

Hydro sympathise
Chez Hydro-Québec, on dit tout mettre en place pour éviter que des clients se retrouvent avec d’imposantes factures à payer.

«On est particulièrement sensible au fait que ces clients ont connu, au cours des deux dernières années, une augmentation des tarifs et les hivers les plus froids depuis la création de l’entreprise, en 1944», a souligné la porte-parole de la société d’État, Nathalie Vachon.

Hydro-Québec recommande d’ailleurs à ses clients d’entrer rapidement en contact avec son service à la clientèle pour convenir d’une entente de paiement. L’an dernier, Hydro-Québec a effectué 55 500 débranchements comparativement à 58 000 en 2014.

Au Québec, Hydro-Québec compte 3,1 millions de clients résidentiels.

Dure année pour les clients

En 2015

330 000 ententes de paiement
242 800 clients impliqués
55 500 débranchements
101 M$ de mauvaises créances
660 M$ de comptes en souffrance

Sources: Hydro-Québec et la Régie de l’énergie

Les ACEF débordées par des clients en panique
Des clients d’Hydro-Québec en panique et qui appellent à l’aide, Francine Hamel en voit tous les jours.

«Depuis quelques semaines, le téléphone sonne régulièrement. Et ça touche tout le monde, pas seulement des gens sur l’aide sociale», note la consultante budgétaire à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de Québec.

Il faut dire qu’entre le 1er décembre et le 31 mars, Hydro-Québec ne peut débrancher les clients mauvais payeurs parce que le service est jugé essentiel. À partir du 1er avril, ceux qui ne peuvent rembourser la société d’État se font débrancher.

«Ça vient de partout. On voit même des clients d’Hydro aux prises avec des soldes de 8000 $. Si on peut les aider, on le fait, sinon on les réfère à leur député», souligne Mme Hamel.

Prendre entente rapidement
Cette dernière recommande d’ailleurs de ne pas attendre trop longtemps avant de prendre une entente de paiement avec Hydro-Québec.

Au Québec, les ACEF peuvent aider les clients d’Hydro-Québec à faible revenu à prendre des ententes de paiement.

L’an dernier, Hydro-Québec a conclu 95 000 ententes avec sa clientèle à faible revenu.

Hydro-Québec soutient que le nombre de clients avec des dettes impayées a diminué ces dernières années, passant de 164 000 en 2010 à 117 000 en 2014, et ce, même si le montant de la dette a augmenté.
3 cas vécus de mauvais payeurs

*Les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat

La propriétaire d’une garderie
Isabelle vit seule avec son fils Samuel de 22 ans. Ce dernier travaille de soir dans un restaurant. Isabelle a ouvert chez elle une garderie, après plusieurs années sur l’aide sociale. Pour répondre aux normes du CPE où elle est affiliée, Isabelle et son fils ont loué une grande maison. Le loyer mensuel est de 1450 $ et le coût du chauffage s’élève à 230 $ (mois). Samuel gagne environ 450 $ net par semaine en comptant les pourboires. Au printemps dernier, les frais d’arrérages dus à Hydro s’élevaient à 4207 $. En tant que travailleuse autonome, Isabelle a eu finalement droit à une entente avec Hydro, car les revenus de sa garderie ont chuté après le départ de deux enfants.

Un couple frappé par la maladie
Alain et Sylvie disposaient de revenus confortables jusqu’à ce qu’Alain se retrouve en arrêt de travail pour une durée indéterminée. Avec trois jeunes enfants, Sylvie demeure à la maison. Le rythme de vie du couple a dû être révisé, mais même avec une réorganisation budgétaire, les arrérages se sont accumulés avec Hydro, mais aussi avec leur municipalité (taxes foncières). Finalement, les problèmes de santé d’Alain ont amené une baisse encore plus significative des revenus du ménage et de ce fait, ils ont eu accès à une entente personnalisée avec Hydro.

Une entente d’exception
Christian et Julie ont éprouvé d’importants ennuis financiers après une intervention chirurgicale de Julie, suivie de complications majeures. Julie n’a pu retourner au travail. Les revenus ont donc chuté dramatiquement, mais Christian disposait d’un revenu se situant au-dessus de la limite des faibles revenus pour avoir une entente avec Hydro. Pendant plusieurs mois, deux ententes discrétionnaires ont permis d’éviter une interruption. Hydro leur a accordé une entente d’exception. Le délai accordé a permis d’attendre une décision de la Régie des rentes confirmant l’invalidité permanente de Julie.

Source: Union des consommateurs

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https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/14/du-jamais-vu-chez-hydro-quebec/

Fini les factures gonflées à l’éolienne

7 avril 2016 – Source : Journal de Québec

Québec veut soulager les consommateurs en limitant à l’inflation les hausses de tarifs d’Hydro, souvent provoquées par les projets éoliens trop coûteux, a appris Le Journal.

Le gouvernement Couillard annoncera jeudi lors du dévoilement de sa politique énergétique qu’il s’engage formellement à ce que l’augmentation tarifaire d’Hydro-Québec ne dépasse plus l’inflation, alors qu’elle l’a souvent dépassée au cours des dernières années.

Pour y arriver, il va s’assurer que le coût des futurs approvisionnements d’électricité des champs d’éoliennes, des minicentrales et des centrales à la biomasse ne sera plus refilé aux consommateurs.

Producteurs privés

Hydro-Québec souligne depuis plusieurs années que la facture d’électricité augmente à cause des contrats signés par décret ministériel avec ces petits producteurs privés. En 2015, la Régie de l’énergie a confirmé que les deux tiers de la hausse annuelle du tarif de 2,9 % étaient causés par la filière éolienne.

L’intention du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, est de dépolitiser ce processus pour qu’il s’ajuste aux besoins d’Hydro-Québec et non à ceux des industriels du vent. Par ailleurs, le gouvernement Couillard laisse tomber l’augmentation de tarifs en fonction de l’heure de la consommation ou de la saison. On juge que ce serait une taxe déguisée.

Ce n’est pas tout. En février, M. Couillard avait annoncé son projet de développer l’autonomie des citoyens en leur permettant de vendre leur énergie à Hydro-Québec. Ce sera le cas, mais avec un bémol: les Québécois qui sont propriétaires d’éoliennes ou de panneaux solaires pourront se faire créditer des sommes sur de futures factures, mais n’en tireront pas de profit, selon une source bien informée.

Diminutions des GES

La politique énergétique puisera par ailleurs dans le Fonds vert: en 15 ans, l’État compte mettre quatre milliards sur la table pour épauler les ménages, les entreprises et les établissements publics pour qu’ils réduisent leurs gaz à effet de serre.

Québec veut d’ailleurs faire d’une pierre deux coups et aider l’industrie de la forêt alors que la demande de papier est en chute libre. Le chauffage à l’huile des écoles pourra être remplacé par une chaudière à la granule de bois. Cela créera un nouveau marché pour les forestières qui pourront déchiqueter les arbres coupés et les vendre à ceux qui choisiront ce type de chauffage.

Entre les branches, on assure que cette méthode est carboneutre puisque le bois a capté du carbone en poussant.

> Lire la suite de la nouvelle sur le site du Journal de Québec

7 avril 2016 – Source : Journal de Québec

Québec veut soulager les consommateurs en limitant à l’inflation les hausses de tarifs d’Hydro, souvent provoquées par les projets éoliens trop coûteux, a appris Le Journal.

Le gouvernement Couillard annoncera jeudi lors du dévoilement de sa politique énergétique qu’il s’engage formellement à ce que l’augmentation tarifaire d’Hydro-Québec ne dépasse plus l’inflation, alors qu’elle l’a souvent dépassée au cours des dernières années.

Pour y arriver, il va s’assurer que le coût des futurs approvisionnements d’électricité des champs d’éoliennes, des minicentrales et des centrales à la biomasse ne sera plus refilé aux consommateurs.

Producteurs privés

Hydro-Québec souligne depuis plusieurs années que la facture d’électricité augmente à cause des contrats signés par décret ministériel avec ces petits producteurs privés. En 2015, la Régie de l’énergie a confirmé que les deux tiers de la hausse annuelle du tarif de 2,9 % étaient causés par la filière éolienne.

L’intention du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, est de dépolitiser ce processus pour qu’il s’ajuste aux besoins d’Hydro-Québec et non à ceux des industriels du vent. Par ailleurs, le gouvernement Couillard laisse tomber l’augmentation de tarifs en fonction de l’heure de la consommation ou de la saison. On juge que ce serait une taxe déguisée.

Ce n’est pas tout. En février, M. Couillard avait annoncé son projet de développer l’autonomie des citoyens en leur permettant de vendre leur énergie à Hydro-Québec. Ce sera le cas, mais avec un bémol: les Québécois qui sont propriétaires d’éoliennes ou de panneaux solaires pourront se faire créditer des sommes sur de futures factures, mais n’en tireront pas de profit, selon une source bien informée.

Diminutions des GES

La politique énergétique puisera par ailleurs dans le Fonds vert: en 15 ans, l’État compte mettre quatre milliards sur la table pour épauler les ménages, les entreprises et les établissements publics pour qu’ils réduisent leurs gaz à effet de serre.

Québec veut d’ailleurs faire d’une pierre deux coups et aider l’industrie de la forêt alors que la demande de papier est en chute libre. Le chauffage à l’huile des écoles pourra être remplacé par une chaudière à la granule de bois. Cela créera un nouveau marché pour les forestières qui pourront déchiqueter les arbres coupés et les vendre à ceux qui choisiront ce type de chauffage.

Entre les branches, on assure que cette méthode est carboneutre puisque le bois a capté du carbone en poussant.

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Électrosensibilité : vidéo « Dogmez-vous ? »

8 avril 2016 – Source : Jean-Yves Dionne: Franchement santé

Je suis vraiment très fier de vous présenter la première capsule vidéo de la série « Dogmez-vous? » Dans cette série, vous ferez la connaissance de Dr Dogm, PhD en Science Infuse. Aujourd’hui, je discute avec lui d’ électrosensibilité. Mais je n’en dis pas plus, je vous laisse visionner…

« L’ électrosensibilité est un mythe. D’ailleurs, les études publiées ne font pas le lien entre l’exposition et les symptômes. »

Pas tout à fait. Il est vrai que la majorité des études publiées ne reproduisent pas les symptômes des électrosensibles lors de l’exposition. Par contre, ce n’est pas parce qu’une certaine science n’a pas fait la preuve hors de tout doute que le risque n’est pas là.

L’ électrosensibilité n’est pas un phénomène nouveau. Les premiers cas rapportés remontent à la guerre de 1939-45. Durant cette guerre, les opérateurs radio travaillaient des heures sans fin directement sur ou autour d’un émetteur radio pour communiquer avec l’état major. Plusieurs d’entre eux ont rapporté des symptômes divers et incapacitants qui ont mené à la description du premier syndrome nommé «maladie des radiofréquences» (radio wave sickness).

D’aucuns affirment que les électrosensibles fabulent et que leurs symptômes sont psychosomatiques. Se cacher derrière un science imparfaite pour ne pas reconnaître la souffrance des gens, c’est répéter le scénario qu’ont connu les personnes souffrant de fibromyalgie, surtout des femmes, qu’on traitait de folles, jusqu’à ce que la maladie soit finalement reconnue.

Je connais des patients très malades et des médecins qui les traitent, notamment le Dr Louis Jacques de l’hôpital Notre-Dame, clinique de médecine du travail et de l’environnement.
« Les normes de sécurité sont suffisantes pour nous protéger. D’ailleurs, les ingénieurs le disent. »

Depuis quand les ingénieurs sont-ils des experts en santé? Ces fameuses normes sont basées sur les effets thermiques et non sur les effets biologiques des ondes. Donc, elles n’offrent aucune protection contre les effets perçus en deçà du seuil de la production de chaleur.

Par exemple, si vous êtes un homme et que vous portez votre cellulaire dans votre poche de pantalon, votre compte spermatique risque fort de baisser (consultez: http://www.jydionne.com/risques-pour-la-sante-associes-au-ipad/)

Faisons une analogie. Lorsque la pénicilline est apparue, son usage s’est répandu très rapidement et la majorité des gens en a ressenti les bienfaits. Par contre, la pénicilline peut susciter des allergies. On ne remet pas en cause les bienfaits de la pénicilline, mais les personnes allergiques doivent l’éviter. De même, l’usage des antibiotiques s’est développé, trop même de l’avis des experts. Nous sommes maintenant aux prises avec des problèmes de résistances majeures aux antibiotiques. Les réseaux et appareils sans fil sont un peu comme la pénicilline. Leur usage s’est aussi répandu très rapidement et la plupart des utilisateurs en sont très heureux. Mais certaines personnes y sont « allergiques ». Ne devrions-nous pas considérer les sans fils comme la pénicilline ? Leur usage et l’intensité cumulative de ces ondes peut-elles entrainer un risque croissant ?

Les opinions sont partagées mais, comme professionnel de la santé, je préfère soulager mes patients et prévenir le risque plutôt de croire que les gens fabulent et d’être indifférent à leur souffrance.
Merci!

Je tiens à remercier de tout coeur Alain Simard qui, avec sa créativité et son savoir-faire, a rendu ce projet de capsules vidéo non seulement possible, mais extraordinaire!

Pour en savoir plus:

http://www.jydionne.com/etes-vous-electrosensible/
http://www.jydionne.com/electrosensibilite-vous-connaissez/
http://www.jydionne.com/lelectrosensibilite-prise-au-serieux/
http://www.jydionne.com/champs-electromagnetiques-sources-de-maladies/
https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/electrohypersensibilite-a-l-ecole-une-mere-devant-les-tribunaux.html
http://www.national-toxic-encephalopathy-foundation.org/wp-content/uploads/2012/01/Biological_and_Health_Effects_of_Microwave_Radio_Frequency_Transmissions.pdf

> Lire la nouvelle en ligne sur le site Jean-Yves Dionne: Franchement santé

https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/08/electrosensibilite-video-dogmez-vous/

samedi 23 avril 2016

Hydro-Québec : Un aveugle de 72 ans débranché

23 avril 2016 – Source : Journal de Montréal

Depuis une semaine, Jean-Pierre Pasquier utilise un petit réchaud au propane pour manger. Et son voisin a fait passer par-dessus la clôture un fil de 100 pieds pour lui permettre de brancher son frigo.

Quand l’homme de 72 ans est revenu de ses courses, vendredi de la semaine passée, son bungalow de Longueuil n’avait plus de courant. Et c’est comme ça depuis une semaine.

Le charcutier à la retraite est l’un des quelque 50 000 Québécois qu’Hydro-Québec recommence à débrancher chaque année à partir du 1er avril. L’entreprise d’État n’a pas le droit de couper le courant des mauvais payeurs pendant l’hiver.

M. Pasquier, qui a perdu la vue il y a une trentaine d’années à cause d’une maladie, doit 10 445 $ à la société d’État.

«Je fais du camping chez moi à cause d’Hydro», peste le Français installé au Québec depuis 1974.

Les deux chambreurs qu’il héberge donnent un coup de pouce à l’aveugle dans ses démarches avec Hydro.

«Ça n’a pas d’allure, ce qui lui arrive. J’espère que ça va se régler vite», dit son voisin Gérard L’Espérance, qui lui fournit le courant pour son frigo.

«Comme quoi il y a des bienfaiteurs dans la vie, pas juste des requins», dit M. Pasquier.

Hydro-Québec lui réclame pas moins de 10 445 $ pour l’électricité fournie à son quadruplex avant qu’il ne le vende en 2014.

«Il n’est pas question que je paie quoi que ce soit à cette entreprise multimilliardaire», peste-t-il.

Le quadruplex devait être son fonds de pension. C’est plutôt devenu un énorme trou dans son budget.

M. Pasquier a appris en février dernier qu’il devait l’argent à l’entreprise d’État pour des factures d’électricité qu’il conteste depuis cinq ans.

Hydro Rejette le blâme

«C’étaient les compteurs de mes locataires, je n’ai rien à voir là-dedans», estime-t-il.

Ce n’est pas l’avis d’Hydro-Québec. «Le plus gros des factures provient d’aires communes du quadruplex, qui étaient à sa charge», assure la porte-parole de la société d’État Nathalie Vachon.

Pour le reste, il s’agirait de montants à payer entre deux locataires, les logements ayant souvent été laissés vacants au fil des ans.

Quand un locataire interrompt le service, Hydro a le choix de couper le courant ou de mettre le compte au nom du proprio, le temps qu’il se trouve un nouveau locataire. Or, étant donné que M. Pasquier n’a jamais donné suite aux avis d’Hydro, l’entreprise d’État a laissé le courant et mis les comptes à son nom, comme la loi le lui permet.

«C’est un désastre de pagaille de paperasserie», estime quand même M. Pasquier.

De son propre aveu, Jean-Pierre Pasquier est victime de sa bonté excessive.

Plusieurs locataires avaient beau cesser de payer leur loyer et leur compte d’électricité, il les prenait régulièrement en pitié en les gardant pendant plusieurs mois, le temps qu’ils trouvent d’autres pigeons à plumer.

Sa gentillesse

Au fil des ans, il a aussi payé le prix fort pour aider ses ex-conjointes, déboursant pour couvrir des travaux de rénovation coûteux dans leurs maisons.

«À un moment, j’avais 28 logements. Et là, il me reste mon bungalow. Mes femmes m’ont coûté cher», soupire-t-il.

Il s’inquiète aussi de ses deux chambreurs, qui ne voudront probablement pas payer 500 $ par mois pour une résidence sans courant.

Il n’a donc pas les moyens de faire un chèque de près de 11 000 $ pour ravoir le courant.

Si Hydro-Québec ne veut rien entendre, il compte louer sa maison et y louer une chambre. Il espère ainsi qu’en changeant le nom du client du compte d’électricité, il retrouvera le courant.

Débranchements par année

2015 55 459
2014 57 874
2013 35 235
2012 39 560
2011 46 430

Les grands froids des deux derniers hivers, et donc les comptes d’électricité plus élevés, expliqueraient la hausse de mauvais payeurs.

Source: Hydro-Québec

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal de Montréal
https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/04/23/hydro-quebec-un-aveugle-de-72-ans-debranche/

Hydro-Québec abuse

20 avril 2016 – Source : Journal de Montréal

Une nouvelle hausse des tarifs d’électricité va s’appliquer cette semaine. Pas une énorme, mais une hausse quand même: 0,07 %, c’est ce que vous devrez payer en plus. On nous rassure en nous disant que c’est la plus faible augmentation en quatre ans. Mince consolation. Depuis seulement trois ans, nous avons dû avaler des hausses de 11 % des tarifs d’Hydro-Québec. C’est le double de l’inflation. Pas fort pour une province qui produit de l’électricité comme de l’eau, une ressource naturelle si chère au cœur des Québécois.

Un tarif trop préférentiel

Une baisse des tarifs était tout à fait envisageable. Selon l’Union des consommateurs, la Régie de l’Énergie aurait pu accorder une baisse de 1,2 % aux consommateurs québécois. Il aurait fallu que les clients industriels assument de leur côté une hausse de 6,0 %. Une fois de plus, Hydro-Québec a préféré maintenir bas les tarifs des industriels comme les alumineries, plutôt que de baisser ceux de sa clientèle résidentielle. C’est difficilement justifiable.

On nous sort toujours l’argument économique pour expliquer le tarif préférentiel accordé aux industriels: une hausse de tarifs mettrait en péril des emplois et inciterait à la délocalisation des usines. Pourquoi le même argument ne s’applique-t-il pas aux autres secteurs d’emplois? La logi­que voudrait alors que les PME bénéficient du même gel de tarif. Or, ce n’est pas le cas. Les grandes industries bénéficient d’un privilège énorme face aux autres clients d’Hydro-Québec, privilège sans doute justifié par la force de leur lobby.

Les consommateurs paient trop

Cette nouvelle hausse du tarif résidentiel est de trop. Hydro-Québec a réduit ses coûts de gestion. Pourquoi ne pas en faire bénéficier le consommateur? Parce qu’il est plus facile de continuer de traire la vache à lait pour renflouer les coffres de l’État. C’est le gouvernement qui a le dernier mot sur les tarifs du bloc patrimonial.

62 000 clients résidentiels ont été débranchés en 2014, un nombre record. On s’attend à plus en 2015. Pour certaines familles, il est difficile de négocier avec Hydro. Quelques jours après le dépôt du budget du Québec, on se demande si cette hausse des tarifs d’Hydro n’est pas une taxe déguisée?

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