samedi 25 juillet 2015

Nouveau local : Un dépôt de 5200 $ exigé par Hydro-Québec à un commerçant

24 juillet 2015 – Source : TVA Nouvelles

Un commerçant de Montréal part en guerre contre Hydro-Québec qui lui réclame une garantie de paiement de plus de 5000 dollars.

Propriétaire d’un magasin de sport depuis plus de 10 ans, Sylvain Cholette a eu toute une surprise lorsqu’il a changé de local il y a quelques mois.

«J’ai un problème avec Hydro-Québec qui me demande un dépôt de garantie de 5200 dollars», explique-t-il.

«C’est énormément d’argent. Ça représente à peu près deux ans de ma consommation normale.»

Selon M. Cholette, l’estimation de la société d’État est disproportionnée puisqu’il ne vend que des articles de sport, des marchandises qui ne nécessitent pas une grande consommation d’énergie.

Facture en main, il assure n’avoir payé que 395 dollars pour les trois derniers mois et explique que sa consommation augmente peu en hiver, car il chauffe au gaz naturel.

«Hydro-Québec ne m’a pas vraiment donné de raison (sur ce gros montant, NDLR). La règle est qu’ils demandent deux mois du plus haut compte que le locataire précédent a eu. Présentement, vu que le compteur a été changé ici pour un compteur intelligent, ils disent que l’historique ne compte plus», assure-t-il.

Du côté de la société d’État, on explique que cela n’a rien à voir avec le compteur intelligent, mais plutôt avec la vacance de locataire dans le local choisi par M. Cholette.

Hydro-Québec s’est donc basée sur l’installation électrique de la bâtisse et son potentiel d’utilisation.

«Cinq mille dollars de fonds de roulement, c’est énorme pour un petit commerce (…) Je refuse et je conteste. Je veux qu’ils me donnent un moment qui soit raisonnable», fait savoir le commerçant.

La société d’État le menace de lui couper l’électricité sauf s’il réussit à fournier un rapport d’un maître électricien qui fera la démonstration qu’il ne consommera pas toute l’électricité qu’il est possible de consommer avec l’installation actuelle.

Le montant de la garantie pourra être revu à la baisse dans ce seul cas.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

Avertissement sur les compteurs intelligents

23 juillet 2015 – Source : CFIM 92.7 FM, la radio des Îles de la Madeleine

Hydro-Québec avertit sa clientèle que ses compteurs intelligents ne doivent pas être placés à moins de trois mètres d’un réservoir à propane, pour éviter les risques d’ignition.

Pourtant, la Société d’État affirme qu’il n’y a pas de compteurs de nouvelle génération aux Îles.

Sa porte-parole, Nathalie Vachon, explique que les Madelinots en sont informés au même titre que tous ses autres clients par souci de transparence.

C’est en 2016 que les compteurs intelligents, permettant la lecture à distance de la consommation d’énergie de la clientèle, seront installés aux Îles.

Ceux qui n’en veulent pas, par crainte des émissions d’ondes électromagnétiques par exemple, auront 30 jours pour faire valoir leur option de retrait, au coût de 15 dollars.

Des frais mensuels de cinq dollars s’ajouteront également à leur facture d’électricité, pour les frais de lecture.

Sur ce, Hydro-Québec affirme que les ondes électromagnétiques émanant de ses compteurs intelligents ne posent aucun risque pour la santé.

La Société d’État se fie aux autorités en la matière, comme Santé Canada, la Société Royale et la Direction de la santé publique.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de CFIM 92.7 FM, la radio des Îles de la Madeleine

Hydro-Québec contrainte à l’efficience : Un décret fixe des objectifs à l’entreprise pour limiter les augmentations de prix

23 juillet 2015 – Source : Journal Le Devoir

Hydro-Québec a essuyé de sévères critiques au cours de la dernière année en imposant à ses clients des hausses de tarifs supérieures au coût de la vie.

Hydro-Québec doit viser des gains d’efficience pour limiter tout au plus à l’inflation les hausses de tarifs, indique un décret paru mercredi dans la Gazette officielle.

Le décret contient une série de commandes précises à l’intention de la société d’État en prévision du plan stratégique 2016-2020 qui doit être transmis au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, au plus tard le 30 juin 2016.

Parmi les objectifs fixés par le gouvernement — seul actionnaire d’Hydro-Québec — figure « l’accroissement des revenus par une activité sur les marchés externes ». Hydro devra faire le point sur les « prises de participation dans des infrastructures électriques », les « opportunités d’achat ou de construction d’infrastructures de production, de transport ou de distribution d’électricité » et le développement « des marchés d’exportation d’électricité aux États-Unis et au Canada ».

La société d’État doit aussi tendre vers des gains d’efficience, « sous forme de cibles annuelles d’évolution des charges d’exploitation » de façon à ce que l’évolution des tarifs d’électricité atteigne, au terme de la période couverte par le Plan stratégique, « un rythme égal ou inférieur à celui de l’inflation ».

Hydro-Québec a essuyé de sévères critiques au cours de la dernière année en imposant à ses clients des hausses de tarifs supérieures au coût de la vie. Dès sa première rencontre avec les médias nationaux, en juin, le nouveau grand patron d’Hydro-Québec, Éric Martel, avait implicitement reconnu l’excès en promettant de se limiter à des augmentations « raisonnables ».

Filière éolienne

Le plan stratégique portant sur les années 2016-2020 devra contenir un bilan du développement de la coûteuse et controversée filière éolienne, entre autres en ce qui concerne les initiatives du Québec et ses retombées depuis le lancement du premier appel d’offres en 2003. De même, un bilan est demandé sur les efforts faits par Hydro en matière d’efficacité énergétique et « les retombées pour les consommateurs », plus de dix ans après la mise en place de son Plan global en efficacité énergétique.

Conscrite pour l’édification du Plan Nord, la société d’État est appelée à constituer « un portefeuille de projets hydroélectriques », incluant l’approvisionnement en électricité des réseaux isolés et le raccordement au réseau de projets industriels. Les libéraux prennent le relais du gouvernement précédent en matière d’électrification des transports. Des commandes sont passées pour que le plan stratégique comporte les orientations d’Hydro-Québec sur le déploiement des infrastructures permettant l’alimentation des véhicules électriques et la contribution de la société d’État au développement des infrastructures de transports collectifs.

Nommé en juin par le ministre Arcand, Éric Martel a reçu entre autres le mandat d’accroître la transparence d’Hydro-Québec — souvent perçue comme un État dans l’État — et d’améliorer le service à la clientèle. À cet égard, le décret fait référence à « l’accessibilité aux renseignements de nature financière et contractuelle » d’Hydro-Québec, ainsi qu’aux renseignements « de nature opérationnelle ». La « manière de gérer les relations avec la clientèle » devra également être abordée.

Le décret ne passe pas sous silence la question des bonis, une source ponctuelle d’embarras pour la société d’État. Les nouvelles orientations devront inclure les règles d’attribution des bonis au rendement qui reflètent à la fois l’atteinte des résultats établis par l’entreprise et la réalisation des objectifs du plan stratégique.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Devoir

Hydro-Québec devra être plus verte et exiger des tarifs «raisonnables»

22 juillet 2015 – Source : Le Soleil

(Québec) Les hausses des tarifs d’électricité ne doivent plus être supérieures à l’inflation. Mais Hydro-Québec doit continuer de miser sur l’éolien, augmenter ses revenus par l’exportation et devenir une société d’État plus efficiente et ouverte.

C’est une série de «commandes» que le gouvernement passe à sa société d’État, pilotée depuis le 6 juillet par Éric Martel, un ex-haut dirigeant de l’avionneur Bombardier. Le décret, qui paraît ce matin dans la Gazette officielle, contient une vingtaine d’éléments précis pour rédiger le plan stratégique 2016-2020.

L’arrêté ministériel fait référence d’entrée de jeu au discours inaugural de Philippe Couillard, en mai 2014. «La volonté du nouveau gouvernement [est] de maintenir le projet d’électrification des transports, de relancer le Plan Nord, d’utiliser stratégiquement les surplus énergétiques et d’intensifier les efforts en efficacité énergétique.»

Une recommandation-phare porte sur la facture que doivent payer les consommateurs. Hydro se voit fixer des «cibles annuelles» pour ses «charges d’exploitation».

Ces objectifs viseront des «gains d’efficience […] de façon à ce que l’évolution des tarifs d’électricité atteigne, au terme de la période couverte par le plan stratégique, un rythme égal ou inférieur à celui de l’inflation». Cette période s’étale sur cinq ans.

En juin, en nommant M. Martel, le ministre Pierre Arcand a rappelé que Philippe Couillard avait promis, en campagne électorale, de limiter les hausses à ce seuil. Il s’est montré «préoccupé» que les deux derniers relèvements aient été de 2,9 % et de 4,3 %. À sa première sortie publique, le pdg a promis, lui, d’y aller d’augmentations «raisonnables».

Le décret se lit comme la résolution du ministre des Ressources naturelles Pierre Arcand de suivre au plus près la société d’État et de donner un mandat fort à son président et directeur général Éric Martel. En se présentant devant les médias, les deux hommes avaient insisté sur leur désir de rendre Hydro plus transparente.

Gouvernement ouvert

Le décret fait allusion au «gouvernement ouvert». Pour l’entreprise d’État, cela signifie de meilleures «relations avec la clientèle», mais cela passe aussi par la divulgation de plus d’informations publiques.

Hydro aura à déterminer la nature de ces données. Cela peut aller du dévoilement automatique des allocations de dépenses, au niveau de l’eau dans ses réservoirs ou encore à la consommation en temps réel de l’énergie, comme cela se fait dans d’autres provinces.

Le gouvernement et actionnaire unique d’Hydro souhaite que le prochain plan stratégique vise «l’accroissement des revenus» de l’entreprise qui contribue à coups de centaines de millions de dollars aux finances publiques. Il lui est recommandé d’intensifier ses efforts pour exporter l’énergie vers l’Ontario et les États-Unis, mais aussi de participer à des projets de construction de lignes ou de barrages à l’international.

Filière éolienne

Cet accent sur les profits n’empêche pas le Conseil des ministres de maintenir le cap sur la production d’énergie par le vent. Il réclame qu’un bilan soit fait de la filière éolienne. Il suggère de regarder de plus près «la complémentarité de l’énergie éolienne dans les réseaux autonomes», que sont les centrales dans le Grand Nord pour desservir les villages inuits.

Le sujet est aussi abordé lorsque le cabinet de Philippe Couillard demande d’étudier l’approvisionnement en électricité de ces communautés et «le raccordement au réseau de projets industriels», en regard du Plan Nord.

Le décret confirme que le dossier de l’électrification des transports n’est pas tombé avec la défaite du gouvernement du Parti québécois, qui en avait fait un élément-clé. Le recours aux compteurs intelligents, qui vaut à Hydro sa part de controverse, n’est pas abandonné non plus. Au chapitre de l’efficacité énergétique, le gouvernement souhaite que le plan stratégique tienne compte «des opportunités liées à la domotique».
Sept ans pour un décret… de cinq ans

Il s’est écoulé sept ans avant que le gouvernement ne vote un nouveau décret pour autoriser Hydro-

Québec à se doter d’un plan stratégique de… cinq ans.

C’est en mai 2008 que le gouvernement libéral de Jean Charest s’est prononcé sur «la forme, la teneur et la périodicité du plan stratégique». Celui-ci aurait dû être réédité en mai 2013. Le Parti québécois n’a pu le renouveler pendant les 18 mois au pouvoir comme gouvernement minoritaire.

La décision qu’a prise le cabinet de Philippe Couillard apparaît plus contraignante qu’en 2008. À l’époque, aucun sujet à considérer pour la planification stratégique n’était énoncé.

Cette fois, huit axes sont mentionnés : le Plan Nord, l’électrification des transports, l’énergie éolienne, l’efficacité énergétique, la recherche et le développement, le gouvernement ouvert, l’accroissement des revenus, les gains d’efficience et les règles d’attribution des bonis au rendement.

Crise des primes aux dirigeants

Sur ce dernier point, il est difficile d’ignorer la tempête médiatique soulevée par la distribution de 22 millions $ en primes aux dirigeants, à la fin du printemps. Le décret rendu public aujourd’hui précise que ces bonis ne se limiteront pas à l’atteinte de résultats prévus, mais qu’ils intégreront aussi «la réalisation des objectifs du plan stratégique».

En nommant Éric Martel grand patron d’Hydro, le ministre Pierre Arcand a souligné que la bonification de la rémunération de ce dernier reposerait aussi sur le plan, au chapitre notamment des résultats financiers, du service à la clientèle et des tarifs.

Il a aussi été signalé que M. Martel devra se contenter d’un fonds de pension et de conditions de départ beaucoup moins généreux que son prédécesseur. Thierry Vandal a quitté deux ans avant la fin de son contrat avec une indemnité de départ de 565 000 $ et une rente annuelle de 450 000 $, à indexer au fil des ans.

Le plan stratégique continuera de couvrir cinq années, mais il sera à ajuster tous les trois ans. Le gouvernement donne à Éric Martel jusqu’en novembre pour le rédiger, soit un peu plus de quatre mois.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Soleil

Hydro One Un recours collectif de 125 millions $ déposé

22 juillet 2015 – Source : TVA Nouvelles

Une demande de recours collectif de 125 millions de dollars visant Hydro One et quatre de ses filiales a été déposée à la Cour supérieure de justice de l’Ontario par deux firmes d’avocats de Toronto au nom de clients qui dénoncent les méthodes de facturation «abusives».

Dans leur requête, qui n’a pas encore été acceptée par les tribunaux, les cabinets Koskie Minsky LLP et Lax O’Sullivan Scott Lisus LLP soutiennent que la mise en place d’un nouveau système de gestion de la facturation en mai 2013 a entraîné des «problèmes systémiques» en raison notamment de vices de conception.

«Les clients d’Hydro One sont particulièrement vulnérables à son système d’administration et de facturation en raison de sa nature quasi monopolistique et de l’importance des services qu’il rend à ses clients», a dit dans un communiqué Kirk Baert du cabinet Koskie Minsky LLP.

La requête s’appuie notamment sur le rapport de l’Ombudsman de l’Ontario, André Marin. Il avait fait une enquête à la suite de plus de 10 500 plaintes au sujet de factures «alarmantes» et de la médiocrité du service offert aux clients.

Dans plusieurs cas, les clients rapportaient des cas de surfacturation (parfois de milliers ou même de millions de dollars), d’absence de facturation et d’estimations de factures, et un service à la clientèle exécrable.

«Il est temps que Hydro One paie pour les abus de facturation subis par ses clients», a ajouté Eric R. Hoaken de la firme Lax O’Sullivan Scott Lisus LLP.

Client d’Hydro One, Paul Foster représente les demandeurs dans ce recours collectif de 125 millions de dollars en dommages et intérêts.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

Compteurs intelligents : installation en cours dans la région de Gatineau

22 juillet 2015 – Source : La Gatineau

LA GATINEAU – Des équipes d’Hydro-Québec sont actuellement déployées à Maniwaki afin de procéder à l’installation des compteurs de nouvelle génération, dits «intelligents». «Pour le moment, environ 75% du parc de compteurs a été changé, sur 2 100 compteurs», note Nathalie Vachon, attachée de presse chez Hydro-Québec. Dans la grande région de Gatineau, les premières installations ont débuté à l’automne 2014 et le tout devrait être complété d’ici l’automne, peut-être un peu plus tard dans les secteurs plus éloignés.

«Les gens vont recevoir une lettre, au moins 30 jours avant la date de l’installation, indiquant que leur compteur va être remplacé par un compteur de nouvelle génération, explique Nathalie Vachon. Il y a des avantages à passer à la nouvelle technologie, on suit une tendance mondiale.» L’attachée de presse argumente qu’avant il fallait appeler Hydro-Québec pour signaler une panne. Désormais, cela se fera de façon automatique, donc les équipes devraient être déployées plus vite sur le terrain et les pannes réparées plus rapidement.

Mais tout le monde n’est pas obligé d’accepter un compteur intelligent. Hydro-Québec propose alors une option de retrait, qui a été approuvée par la Régie de l’énergie, soit l’installation d’un compteur non communiquant, qui va exiger une relève manuelle mensuelle. «Les clients qui souhaitent se prévaloir de l’option de retrait, moyennant des frais d’installation de 15 $ en plus des frais de relève mensuels de 5 $, bénéficient d’un délai de 30 jours à compter de la date indiquée pour nous signaler leur intention, explique Nathalie Vachon. Si le client envoie sa réponse après ce délai de 30 jours, il peut quand même se prévaloir de l’option de retrait, mais les frais d’installation s’élèvent plutôt à 85 $ au lieu de 15 $.»

Pas l’unanimité

Malgré les efforts de communication d’Hydro-Québec, les compteurs intelligents ne font pas l’unanimité et de nombreux Québécois n’ont toujours pas confiance. Des mouvements comme «Refusons les compteurs» ont vu le jour, en particulier sur les réseaux sociaux où des abonnés expriment leur grogne. La Société d’État fait face à d’énormes critiques touchant l’implantation de plus de 3,8 millions de compteurs intelligents, un projet dont le coût doit atteindre le milliard de dollars sur six ans.

On ne compte plus les histoires de clients d’Hydro-Québec qui ont vu leurs factures d’électricité soudainement monter en flèche, bien que selon Hydro-Québec le compteur n’est jamais en cause. La méfiance de certains clients a aussi été alimentée par la démission de Georges Abiad, grand responsable du déploiement des compteurs, sans qu’aucune raison précise n’ait été avancée pour justifier son départ.

Autre critique : la crainte des radiofréquences sur la santé. À cela s’ajoute des risques d’incendie : une dizaine de clients soutiennent que des compteurs intelligents ont causé des incendies dans leurs résidences, mais Hydro-Québec assure après vérification que dans chacun des cas les compteurs n’étaient pas en cause. La société avance aussi que dans tous les cas où un incendie s’est déclaré après l’installation d’un compteur intelligent, c’est la base sur laquelle repose le compteur qui a fait défaut, pas le compteur lui-même, et qu’il appartient au client d’assurer l’entretien du socle. L’Office ontarien de la sécurité des installations électriques a quand même ordonné en janvier dernier la désinstallation de 5 400 compteurs intelligents, parce qu’ils présentaient un risque d’incendie. Mais Hydro-Québec répond que la technologie de ces compteurs n’est pas la même.

Autre problème : l’Association québécoise du propane affirme avoir informé Hydro-Québec il y a au moins deux ans des risques présentés par l’installation de compteurs intelligents près des réservoirs de propane. Pourtant, la société d’État vient tout juste d’aviser ses clients qu’elle procèderait à un vaste recensement dans toute la province afin de savoir combien de ses compteurs intelligents sont à moins de trois mètres d’un réservoir fixe de propane. À noter cependant que cela ne vise que les réservoirs comme ceux installés à l’extérieur des maisons pour alimenter les cuisinières et les foyers au gaz, pas les bonbonnes des barbecues. Hydro-Québec a aussi désactivé la fonction de débranchement à distance de tous ses compteurs intelligents installés à l’extérieur. Selon la Régie du bâtiment du Québec, cette fonction peut déclencher des arcs électriques qui, en présence de propane, peuvent provoquer des incendies.

À noter que dans l’ensemble de la province, les économies liées à l’installation de ces nouveaux compteurs seront de l’ordre de 81 M$ par année dès l’achèvement du déploiement, prévu pour la fin 2016, selon la société d’État. «Hydro-Québec a franchi le cap des 3,3 millions de compteurs de nouvelle génération mis en service chez ses clients, commente Nathalie Vachon. Et dans la très grande majorité des cas, les clients ont bien accueilli la nouvelle technologie et ont commencé à bénéficier de ses avantages.»

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de La Gatineau

Couillonnades 2015 : La Régie de l’énergie devient une coquille vide

18 juillet 2015 – Source : Journal Le Mouton Noir

NDLR Ce texte de Bernard Saulnier poursuit l’analyse des enjeux énergétiques parue dans l’édition précédente du Mouton Noir sous la plume d’Évariste Feurtey.

Québec a annoncé le dépôt d’une nouvelle politique énergétique 2016-2025 à l’automne 2015. L’adoption « au bâillon », le 20 avril dernier, de la Loi 28 annonce que la discussion publique sur les enjeux énergétiques restera confinée au cosmétique. Cette Loi vient de faire de la Régie une institution réglementaire moribonde, réduite au statut de formalité administrative.

Cela relève d’une vision contraire à tous les principes qui avaient guidé le Législateur il y a 20 ans lorsque cette Régie de l’énergie fut créée. La politique énergétique du Québec soulignait alors que la Régie constituait « l’élément central de la nouvelle politique énergétique » du Québec et qu’elle répondait « à une nécessité […] de contre-expertiser de façon satisfaisante les demandes tarifaires d’Hydro-Québec 1, selon un mécanisme garantissant la transparence et la participation du public ».

La Loi 28 légalise aujourd’hui une arnaque tarifaire qui pénalisera un peu plus chaque année les abonnés d’Hydro-Québec. Rétroactivement à 2014, le Distributeur ne pourra plus reporter à des années ultérieures des volumes d’électricité patrimoniale qu’il n’aurait pas pu acheter du Producteur dans l’année tarifaire. Le premier mécanisme commercial capable de protéger les abonnés du Distributeur des prédations tarifaires du Producteur vient d’être trucidé. Et le bloc patrimonial se trouve détourné de son sens initial pour devenir une occasion de bénéfices juteux par le Producteur. Le ministre Leitão, parrain de la Loi 28, vient de spolier les principes d’une tarification efficace et équitable de l’électricité. Tentons d’y voir plus clair.

La Régie de l’énergie (1996-2015)

Un article de la Loi de 1996 créant la Régie de l’énergie reconnaissait la juridiction légitime d’un tel tribunal sur les activités de production d’Hydro-Québec; mais quatre ans plus tard, la Loi 116 abolissait cet article de la Loi sur la Régie de l’énergie, lui retirant tout pouvoir d’examen des impacts tarifaires des décisions d’investissements d’HQ-Production.

La Loi 116 instituait un bloc patrimonial de 165 TWh d’électricité hydraulique que le Producteur était tenu de réserver bon an mal an au Distributeur pour répondre aux besoins en électricité du marché intérieur du Québec. Ce bloc patrimonial était assorti d’un prix de vente, le tarif patrimonial, que la Loi 116 fixait à 2,79¢/kWh (pour un coût de revient de 2¢/kWh pour le Producteur).

La Loi 28 cautionne cette arnaque des abonnés québécois depuis 15 ans.

Depuis 2002, affranchi de tout examen public crédible du coût d’opportunité de ses investissements, HQ-Production a mis en service 4 254 MW de nouvelle capacité de production hydro-électrique; en 2014, ces mises en service ont généré 20 TWh d’électricité, par définition post-patrimoniale (sans les 8 TWh annuels du complexe de La Romaine).

Fin 2014, les 2 644 MW de capacité éolienne en service ont généré 6,8 TWh d’électricité post-patrimoniale destinée aux besoins du marché intérieur. Les trois-quarts (20/26,8 = 75 %) des surplus d’HQ sont donc attribuables à tous les nouveaux projets de production hydraulique post-patrimoniale engagés par HQP. Ce résultat est d’autant plus troublant qu’HQ continue de caresser de nouveaux projets hydrauliques en 2015 tout en feignant d’ignorer souverainement les avantages commerciaux que lui procure la complémentarité de la production éolienne intégrée au réseau pour l’exploitation commerciale de ses actifs hydrauliques. Pire encore, la société d’État ne se gêne pas pour chercher à imputer odieusement à la filière éolienne la responsabilité des « surplus » et des hausses tarifaires devant la Régie.

Radiographie d’une comptabilité opaque au sein d’un monopole d’état…

Le rapport annuel 2014 d’HQ indique que 68 % de tous les profits d’HQ, 3 380 M$, ont été captés par le Producteur: 2 298 M$, la meilleure année d’HQP. Le marché intérieur du Québec a généré les deux tiers des bénéfices du Producteur : 1 500 M$ dont 426 M$, proviennent de seulement 3 % des ventes post-patrimoniales du Producteur au Distributeur. Le détail de cette « performance » commerciale sur le marché intérieur mérite un détour.

En 2014, le Producteur a livré au Distributeur 159,6 TWh d’électricité patrimoniale et 5,9 TWh d’électricité post-patrimoniale. Le bloc patrimonial étant de 165 TWh, ce sont donc 5,4 TWh d’électricité patrimoniale qui sont restés dans les réservoirs du producteur. Il n’est pas sorcier d’imaginer que ces 5,4 TWh d’électricité patrimoniale « dormante » ont pu être vendus au Distributeur à titre d’ « électricité post-patrimoniale » durant la saison froide et qu’ils l’ont été préférablement durant les périodes de pointe où la marge bénéficiaire culmine. Ces ventes post-patrimoniales ont généré une marge bénéficiaire moyenne de 7,2 ¢/kWh, 11 fois celle tirée des ventes patrimoniales. Plusieurs centaines de millions de bénéfices ont donc pu être prélevés de la tarification des abonnés par le Producteur via un tour de passe-passe liés aux inventaires hydrauliques.

Par ailleurs, Hydro-Québec n’explique pas aux abonnés que les 6,8 TWh produits par l’éolien en service au Québec (une électricité post-patrimoniale achetée par le Distributeur et inscrite dans la base tarifaire en vertu de décrets gouvernementaux) ont permis au Producteur d’économiser dans ses réservoirs … 6,8 TWh de stocks hydrauliques qu’il peut revendre à sa guise, y compris sur le marché intérieur d’où il obtient une marge bénéficiaire nominale deux fois plus grande que sur ses marchés d’exportation.

Que de pareils bénéfices puissent être transférés ainsi dans les coffres du Producteur sans que ne soit jamais discuté à la Régie de l’énergie l’évolution de la gestion des stocks hydrauliques annuels du producteur vis-à-vis des besoins du marché intérieur, cela dit toute l’opacité du cadre commercial qui pervertit actuellement la tarification de l’électricité sur le marché intérieur du Québec.

La Loi 28 cautionne cette arnaque des abonnés québécois depuis 15 ans. Et comme la Régie reste dans l’impossibilité de procéder à des contre-expertises de manière crédible des tenants et aboutissants de la comptabilité hydraulique et des mécanismes de prix prévus par les ententes commerciales entre les unités d’affaires d’HQ au chapitre de leurs impacts tarifaires, le Législateur contrevient à l’esprit même de ce qui doit présider à une tarification efficace et équitable de l’électricité.

Des investissement planifiés en 2015 comme en 1970…

Naturellement, les surplus sont aussi tributaires d’une demande d’électricité québécoise qui plafonne depuis 10 ans. Les surplus récurrents qui figurent dans la dernière prévision d’approvisionnements du Distributeur 2013-2024 sont in fine le reflet d’une planification stratégique qui a négligé ces nouveaux apports énergétiques éoliens compétitifs. Ils amènent pourtant, comme d’autres technologies, une évolution bien réelle dans les modes de gestion de l’équilibre offre-demande sur son propre réseau tout en exigeant de reconsidérer les enjeux continentaux du secteur de l’énergie en matière d’évolution technologique du secteur électricité.

La tragédie, c’est de croire qu’HQ pourrait continuer de consacrer le meilleur de son avoir-propre à de futurs chantiers hydrauliques et de transport chimériques sans aucun examen public crédible du coût d’opportunité ni des énormes risques commerciaux, structurels et tarifaires de ces projets pharaoniques.

Et il ne faudra vraisemblablement pas compter sur la Régie pour corriger les dérives tarifaires que génère une comptabilité créative inscrite dans un mode de planification des investissements dogmatique devenu anachronique.

Vivement une Régie qui régit…Vivement une politique énergétique responsable pour le Québec…

Une société d’État qui possède le privilège de compter 8 millions d’abonnés captifs directs et indirects doit être soumise à une transparence tarifaire que seule une Régie indépendante peut garantir.

En 2009, la décision de construction du complexe de la Romaine par HQP a été prise sans aucun examen public crédible de la rentabilité commerciale ni du coût d’opportunité de ce projet en comparaison d’autres solutions fournissant un service comparable.

Tous les bénéfices accumulés par HQ continuent de servir exclusivement à engager de futurs chantiers hydroélectriques alors que les coûts en croissance accélérée de cette filière, la plus subventionnée au Québec, devraient normalement la disqualifier au profit des filières et technologies de la transition énergétique.

La justesse et la prudence d’une décision dépendent d’abord des conditions de la délibération. Les défis des changements climatiques imposent beaucoup plus d’audace que ce projet de gouvernance anachronique par lequel le Législateur prétend bâillonner les Québécois en réduisant la Régie de l’énergie à un théâtre d’ombres furtives.

Cela relève d’une vision contraire à tous les principes qui avaient guidé le Législateur.

Dans toutes les provinces voisines du Québec, dans tous les États voisins du Québec, on voit se mettre en place, activement, de nouvelles exigences législatives et réglementaires qui transforment radicalement la planification des investissements dans les réseaux énergétiques. Cette mouvance remet en question les investissements de production centralisée d’hier qui ne répondent plus ni à une croissance de la demande d’énergie qui plafonne partout sur le continent, ni aux défis colossaux qu’imposent les stratégies d’investissements vers une justice climatique responsable. La substitution des grandes centrales thermiques chez nos voisins prend la forme de portefeuilles énergétiques diversifiés où coopèrent des technologies d’efficacité énergétique, de production d’énergies renouvelables et de gestion active de la demande d’électricité. Cette diversification des options énergétiques est en marche sur tous les continents. Elle avance en force à travers des scénarios de déploiement qui offrent de nouvelles perspectives d’investissements en Distribution (technologies commerciales du côté de l’offre et de la demande de proximité) qui exploitent une diversité de technologies commerciales compétitives, fiables, flexibles, communicantes, sans menacer quelque exigence de fiabilité et de stabilité des réseaux de Distribution et de Transport. La mutation en cours force à redéfinir les cadres traditionnels de planification des investissements tant du côté de l’offre que de la demande.

Le temps d’exiger que l’avoir-propre d’HQ serve à autre chose qu’à perpétuer des scénarios d’investissements insoutenables est venu. Le temps pour les citoyens du Québec d’exiger des institutions dotées de l’indépendance essentielle pour assurer l’évolution normale des réseaux énergétiques québécois est venu. Si la nouvelle politique énergétique du Québec n’a pas l’audace de mettre en place des institutions publiques respectées parce que crédibles, tous les citoyens du Québec auront raté le train de la nécessaire transition énergétique.

1. Les divisions commerciales de la Société d’état Hydro-Québec (HQ) se nomment HQ-Production (HQP, le Producteur) , HQ-TransÉnergie (TÉ, le Transporteur), et HQ-Distribution (HQD, le Distributeur)

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Mouton Noir

Les compteurs intelligents, enjeu électoral possible

15 juillet 2015 – Source : Journal Le Reflet

Voici des informations fort encourageantes relativement aux résultats des audiences du Comité permanent (fédéral) qui a traité, entre autres, du code de sécurité 6 qui concerne également, bien sûr… les compteurs intelligents. Les autorités gouvernementales sont de plus en plus sensibilisées à ces questions et il va de soi que, par le fait même, la population le soit également.

Le Comité permanent de la santé (HESA) a déposé le 17 juin, un rapport faisant suite à la tenue d’audiences sur le Code de sécurité 6, audiences initiées par la critique libérale en matière de santé, elle-même médecin, Dre Hedy Fry.

Audiences Comité permanent de la santé sur le Code de sécurité 6: http://www.c4st.org/HESA2015/francais.

Recommandations fédérales 2015 découlant de ces audiences: http://www.c4st.org/HESARecommandations/francais.

Ce rapport, le fruit d’une remarquable collaboration entre les membres du comité, issus des trois principaux partis politiques, contient 12 recommandations démontrant le sérieux et l’urgence de la question de la radiation sans-fil.

En cette année électorale, nous vous invitons tous à lire attentivement ces recommandations. Cette question est d’une grande importance et devient un réel enjeu de la campagne électorale.

Les élus municipaux et provinciaux (particulièrement le ministre de la Santé et la ministre déléguée de la Santé publique) doivent considérer l’importance de cette question et, conséquemment, l’importance de permettre aux gens de se protéger en leur offrant de véritables alternatives (pour ce qui est des transports en commun, endroits publics, compteurs d’eau et d’électricité…).

Les députés provinciaux et fédéraux doivent aussi être saisis de la question. Les médecins doivent également être mis au courant de ces recommandations. N’hésitez pas à transmettre celles-ci à votre médecin et, finalement, informez vos amis, voisins de ces nouveaux développements et encouragez-les à mieux protéger leurs familles ainsi qu’eux-mêmes.

Il est réellement temps de prendre en considération les risques de la radiation sans-fil et d’agir en conséquence. Les gens doivent adopter des mesures de précaution.

Hélène Skidmore,

Saint-Constant

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Reflet

mardi 14 juillet 2015

Électrosmog : Santé Canada crée de la confusion

14 juillet 2015 – Source : Magazine Maison Saines / Maison du 21e sicècle

Les conseils de Santé Canada en matière d’exposition aux radiofréquences (RF) pourraient mettre la santé des enfants en péril en les empêchant de récupérer la nuit, selon une nouvelle étude australienne constatant que les avis publiés dans ce domaine par 34 pays sont contradictoires.

La Dre Mary Redmayne, du Département d’épidémiologie et de médecine préventive de l’Université Monash, à Melbourne, a conclu que les lignes directrices nationales sur l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques de radiofréquences (CEM-RF) émis par les appareils sans fil comme le Wi-Fi sont source de confusion pour les parents. Alors que plusieurs pays préconisent des mesures pour réduire l’exposition, comme la connection Internet câblée ou l’extinction d’un routeur Wi-Fi non utilisé, Santé Canada déclare : « Aucune mesure de précaution n’est nécessaire, car les niveaux d’exposition à l’énergie RF provenant de la technologie Wi-Fi sont généralement bien inférieurs aux limites de sécurité canadiennes et internationales. » Or, ces limites sont considérées comme dépassées par plusieurs pays et organismes, car elles ne tiennent compte que du risque d’échauffement des tissus après six minutes d’exposition et négligent les effets non thermiques à long terme, reconnus en 1986 par le National Council of Radiation Protection and Measurements américain.

Réparer les dommages
Dans un récent communiqué émis par l’Université Monash, Dre Redmayne rappelle que les RF ont été classées « peut-être cancérogènes » en 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer en raison d’un risque accru de tumeur cérébrale à long terme associé à un usage intensif du téléphone cellulaire. Par ailleurs, depuis les années 1960, des milliers d’études ont également lié de faibles expositions aux RF à des changements biologiques, comme une augmentation de la production dans l’organisme de radicaux libres associés au vieillissement prématuré. « Si le corps n’a pas eu la chance de réparer les dommages connexes et de rétablir l’équilibre, cela pourrait éventuellement conduire à une variété d’effets sur la santé, explique Dre Redmayne. Quand les CEM-RF sont responsables de ce déséquilibre, il y a une meilleure chance de réparation lorsque l’exposition est minime, comme la nuit, quand le Wi-Fi peut être désactivé et les dispositifs sans fil peuvent être mis en mode avion ou éteints. Ces mesures pour réduire l’exposition des enfants sont recommandées dans de nombreux pays, dont le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Inde, Israël et la Suisse », indique-t-elle.

Dre Redmayne observe qu’il y avait une préoccupation constante de la part des chercheurs et du public quant aux effets néfastes possibles chez les jeunes exposés aux CEM-RF. « Au cours des dernières années, il y a eu une augmentation étonnamment rapide de l’utilisation des téléphones mobiles et autres appareils sans fil. Des enfants de plus en plus jeunes utilisent ces appareils, et nous savons qu’ils sont plus vulnérables aux agents environnementaux que les adultes », dit-elle en soulignant que les règles de sécurité dans la plupart des régions du monde ne considèrent pas les effets d’une exposition chronique ou très faible. Les pays qui appliquent le principe de précaution préconisent des niveaux d’exposition suffisamment bas pour éviter que l’organisme ne se défende par des réactions biochimiques. Par exemple, le Conseil d’Europe et l’Agence européenne pour l’environnement recommandent que les jeunes de moins de 18 ans éloignent leur corps des appareils sans fil, entre autres en utilisant un casque d’écoute ou un haut-parleur, un téléphone fixe filaire et l’envoi de messages texte. Plusieurs pays, comme l’Allemagne, l’Autriche, la France et Israël, recommandent aux écoles maternelles et primaires d’utiliser des connexions câblées plutôt que le Wi-Fi. Tout comme en matière d’alimentation, la Dre Redmayne dit qu’il « est important d’être conscient et de prendre des mesures pour réduire l’exposition aux radiofréquences dans le quotidien. »

Réponse du Ministère
Santé Canada se défend bien de menacer la santé des enfants : « Les limites établies dans le Code de sécurité 6 pour l’exposition humaine à l’énergie RF sont conçues pour protéger tous les groupes d’âge, y compris les enfants, sur une période continue (24 heures sur 24, 7 jours sur 7), affirme son porte-parole André Gagnon. Cela signifie que si une personne, y compris un jeune enfant, est exposée à l’énergie RF de sources multiples, 24 heures sur 24, 365 jours par année, selon les limites établies dans le Code de sécurité 6, elle n’aura aucun effet néfaste sur sa santé. Ces limites d’exposition du Code de sécurité 6 sont fondées sur des données scientifiques qui correspondent aux normes à fondement scientifique utilisées dans d’autres parties du monde, notamment aux États-Unis, dans l’Union européenne, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande. De vastes marges de sécurité ont été intégrées aux limites afin de fournir un niveau de protection important au grand public et au personnel travaillant près de sources émettrices de RF. »

M. Gagnon ajoute : « Santé Canada fixe les limites d’exposition du Code de sécurité 6 en tenant compte de toutes les études scientifiques évaluées par des pairs. Elles sont établies selon le niveau d’exposition minimale (valeur seuil) pour lequel les résultats d’études scientifiques indiquent des dangers pour la santé et tiennent compte de l’exposition totale combinant toutes les sources d’énergie RF. À partir des données scientifiques actuelles, les chercheurs de Santé Canada ont conclu qu’une exposition à l’énergie RF aux niveaux permis par le Code de sécurité 6 n’entraînera aucun effet néfaste sur la santé. À l’échelle internationale, quelques villes, provinces ou pays appliquent des limites plus restrictives concernant l’exposition aux champs de RF émis par les tours de téléphonie cellulaire, même en l’absence d’éléments scientifiques probants à l’appui de la nécessité d’imposer de telles limites. De plus, dans bien des cas, ces limites plus restrictives ne sont pas appliquées à d’autres appareils sans fil dans les mêmes villes, provinces ou pays. »

Un expert contredit Santé Canada
Or selon les experts de l’organisme Canadiens pour une technologie sécuritaire, dont le Dr Anthony B. Miller, professeur émérite d’épidémiologie à l’Université de Toronto, le Code de sécurité 6 ne tient pas compte des connaissances scientifiques indépendantes les plus récentes et Santé Canada sous-estime les risques pour la santé à long terme des faibles expositions répétées aux CEM/RF. « Les enfants devraient réduire leur exposition aux émissions du Wi-Fi et les femmes enceintes devraient éviter de mettre un portable ou une tablette sur leur ventre », nous disait en entrevue l’année dernière celui qui fut directeur de la division d’épidémiologie à l’Institut national du cancer, de 1971 à 1986.

De nouveaux conseils de prudence
Bien que son site affirme toujours qu’aucune mesure de précaution n’est nécessaire pour se protéger des radiofréquences, Santé Canada a changé quelque peu son fusil d’épaule et semble effectivement entretenir la confusion. M. Gagnon nous a précisé que le Ministère encourage désormais les parents à prendre des mesures « afin de réduire l’exposition de leurs enfants aux RF émises par les cellulaires, puisque les enfants sont généralement plus sensibles à divers agents environnementaux. Santé Canada rappelle que l’on peut réduire l’exposition aux RF des cellulaires :
• en limitant la durée des appels sur le cellulaire;
• en optant pour un appareil « mains libres »;
• en remplaçant les appels sur le cellulaire par des textos. »

Du même souffle, M. Gagnon souligne par contre que : « Les précautions prises pour limiter l’exposition à l’énergie RF émise par les stations de base sont inutiles, car les niveaux d’exposition sont normalement bien inférieurs à ceux précisés dans des normes d’exposition axées sur la santé. » Pourtant, plusieurs études ont indiqué que l’exposition prolongée aux micro-ondes émises par ces antennes relais de téléphonie cellulaire est liée à divers symptômes et à un risque accru de cancer chez les gens vivant jusqu’à 500 mètres face à leurs faisceaux de radiofréquences. C’est ce qui a incité des pays à légiférer en la matière, dont Israël qui interdit leur implantation sur les habitations et Taïwan qui a ordonné le démantèlement de 1 500 antennes situées à proximité de lieux habités.

Pour leur part, l‘Association américaine de pédiatrie et l’Association médicale californienne réclament l’adoption de limites d’exposition aux CEM/RF plus sévères tenant compte de ces effets non thermiques afin de mieux protéger les enfants et autres populations vulnérables. En janvier, la France a interdit le Wi-Fi dans les garderies et exigé qu’il soit débranché dans les écoles primaires lorsqu’il n’est pas utilisé pour des activités pédagogiques. Et le 16 juin dernier à la Chambre des communes, le comité permanent de la Santé faisait 12 recommandations au gouvernement canadien en matière d’exposition aux radiofréquences. Parmi celles-ci, améliorer la recherche, le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité électromagnétique, et qu’un « organe scientifique indépendant reconnu par Santé Canada détermine s’il faut adopter au Canada les mesures et les lignes directrices décidées dans d’autres pays, comme la France et Israël, pour limiter l’exposition aux radiofréquences des groupes vulnérables, dont les bébés et les jeunes enfants en milieu scolaire. »

Pour en savoir davantage

Voir les présentations (sur vidéo et Powerpoint) faites par de nombreux experts internationaux en effets sanitaires des CEM au 5e Colloque de l’Appel de Paris, le 18 mai 2015 à Bruxelles

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Magazine Maison Saines / Maison du 21e sicècle

lundi 13 juillet 2015

Le nouveau PDG d’Hydro-Québec entre en poste

13 juillet 2015 – Source : La Presse

En poste depuis quatre jours seulement, Éric Martel, nouveau PDG d’Hydro-Québec, s’est déjà attaqué à l’une des grandes priorités qu’il s’était données le jour de l’annonce de sa nomination. Éric Martel avait promis plus de transparence de la part de la plus importante et la plus lucrative société d’État du Québec. Il a tenu promesse en rencontrant hier, un à un, une poignée de journalistes.

Sa table de travail est lisse comme la surface d’un réservoir de barrage un jour de canicule et libre de tous documents. Les toiles et les nombreuses photographies d’art qui tapissent les murs de son bureau sont celles de son prédécesseur, Thierry Vandal.

Éric Martel, qui a quitté en mai dernier son poste de président de Bombardier Avions d’affaires, a un peu l’air d’un touriste dans son nouveau bureau et il avoue sans ambages qu’il n’a touché à rien depuis qu’il en a pris possession, lundi. Il a d’autres chats à fouetter, devant notamment apprendre les rouages de l’immense entreprise qu’il doit diriger.

Le jour de l’annonce de sa nomination, le 3 juin dernier, Éric Martel avait expliqué aux journalistes qu’il entendait privilégier l’atteinte de quatre grands objectifs dans son nouveau rôle de PDG chez Hydro-Québec.

Il souhaitait réaliser un changement de culture en vue d’une transparence accrue, améliorer le service à la clientèle, assurer une croissance soutenue et, enfin, augmenter la productivité de la société d’État.

En réalisant une première prise de contact avec les médias, Éric Martel avoue qu’il entendait démontrer qu’il prenait à coeur sa volonté de donner une transparence accrue à la gestion et aux opérations d’Hydro-Québec.

«On avait eu beaucoup de demandes d’entrevue et j’ai décidé de vous rencontrer même si je ne peux pas vous dire grand-chose au sujet des opérations d’Hydro», précise le nouveau PDG, que j’ai croisé à plusieurs occasions au cours des 13 ans où il a travaillé chez Bombardier Aéronautique.

La transparence et la croissance

Mais tant qu’à jouer la carte de la transparence, j’ai demandé à M. Martel s’il avait accepté le poste de PDG d’Hydro-Québec parce qu’il sentait que son poste de président de Bombardier Avions d’affaires – et son salaire de plus de 2 millions, l’an dernier – était menacé.

On sait qu’une semaine avant qu’il ne quitte Bombardier, Éric Martel a dû annoncer la suppression de 1750 emplois dans la division Avions d’affaires – dont 1000 à Montréal – en raison de la réduction de la cadence de production des avions Global.

L’arrivée d’Alain Bellemare comme nouveau PDG de Bombardier ayant entraîné rapidement certains réaménagements à la haute direction de Bombardier Aéronautique, voyait-il la fin arriver?

«Non. Pas du tout. J’ai été approché en février par un chasseur de têtes pour le poste de PDG d’Hydro-Québec, et dès le mois de mars, j’avais manifesté mon grand intérêt.

«Le salaire, ce n’est pas tout. J’ai toujours voulu apporter une contribution à la société québécoise. Devenir le président de l’entreprise qui est le moteur économique du Québec est un grand défi.

«Je suis né au Lac-Saint-Jean, j’ai étudié à Laval et cela fait 20 ans que je vis à Montréal. Et là, contrairement à chez Bombardier, je deviens président-directeur général de l’organisation. C’est moi le grand patron», nuance le PDG.

Il faut rappeler qu’Éric Martel est aussi ingénieur électrique de formation et que son arrivée chez Hydro-Québec marque en fait un retour aux sources pour la société d’État.

Hier matin, avant notre rencontre, il s’est rendu à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ), où il a été fasciné par le savoir-faire des ingénieurs et le travail de pointe auquel ils se livrent.

«Mais je comprenais leur langage, ce n’est pas du chinois pour moi», explique-t-il.

Outre la transparence, Éric Martel s’est aussi donné pour objectif de poursuivre la croissance chez Hydro-Québec en privilégiant les ventes à l’exportation et en développant des projets à l’étranger.

«On est rendus à la fin de cycle de la construction de nouveaux barrages. Mais on a les meilleurs ingénieurs au monde. Il faut continuer de profiter de notre expertise en l’exportant à l’étranger», soumet Éric Martel.

Le nouveau PDG se donne l’été pour faire un premier tour du jardin. Il entend multiplier les rencontres individuelles avec ses principaux collaborateurs et s’imprégner de l’expérience des membres de son comité de direction pour réaliser la planification stratégique des cinq prochaines années.

Il a l’avantage d’entrer dans une organisation qui livre la marchandise tout en étant conscient que son rôle sera d’en livrer encore davantage au cours des prochaines années.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de La Presse

dimanche 12 juillet 2015

Roulottes vendues à un ferrailleur : Hydro-Québec admet avoir vendu à perte

12 juillet 2015 – Source : TVA Nouvelles

Hydro-Québec admet avoir payé 2,5 millions de dollars pour des roulottes industrielles qu’elle a revendues 34 000$ à un ferrailleur de la Mauricie sans appel d’offres.

Après avoir refusé en janvier dernier de révéler à notre Bureau d’enquête ce prix d’acquisition, sous le prétexte que le vérificateur général enquêtait ce dossier et que cette «information était de nature commerciale et confidentielle», la société d’État s’est ravisée, vendredi dernier, pour révéler le coût d’achat de ces roulottes offertes «sur invitation» et «appel de propositions» à quelques ferrailleurs du Québec.

Cette histoire en rappelle une autre, également révélée par notre Bureau d’enquête l’automne dernier, soit celle de la turbine achetée pour la centrale nucléaire Gentilly-II, au coût de 79M$ et revendue pour 75 000$, et ce, toujours sans appel d’offres au même ferrailleur de la région, Robert Fer et Métaux de Shawinigan.
Une aubaine pour le deuxième acheteur

Dans les semaines qui suivirent l’achat à 34 000$, l’acheteur Robert Fer et Métaux fit paraître une petite annonce dans PubliQuip et c’est le Groupe SLD de Trois-Rivières qui se porta comme deuxième acquéreur des fameuses roulottes, mais cette fois au coût de 375 000$, soit plus de onze fois le prix de vente original.

«C’était effectivement des roulottes qui n’avaient à peu près pas servies pour les ingénieurs d’Hydro-Québec», avait expliqué le président de l’entreprise Léandre Dumont à notre Bureau d’enquête.

Même à ce prix les roulottes maintenant disponibles à Trois-Rivières pour location de bureaux commerciaux constituaient une «véritable aubaine» aux yeux du président du Groupe SLD.

De fait, Léandre Dumont les a fait assurées pour une valeur à neuf de 3,2 millions de dollars, soit près de 95 fois leur prix de vente par Hydro-Québec à Robert Fer et Métaux.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

samedi 11 juillet 2015

Au propriétaire de voir à la sécurité de l’embase de son compteur électrique

11 juillet 2015 – Source : Journal Habitation

SÉCURITÉ. Deux choses ressortent des récentes informations véhiculées concernant l’installation des compteurs de nouvelle génération d’Hydro-Québec. Outre le fait que la société d’État réitère que les risques d’incendie sont exceptionnels, l’embase qui accueille l’appareil à radiofréquence est la propriété de l’occupant et il en a l’entière responsabilité.

Le porte-parole d’Hydro-Québec, Serge Abergel, soutient qu’il n’y a aucun problème de compatibilité entre les embases existantes et les nouveaux compteurs installés. Il n’y a donc pas de risque immédiat, sauf pour 500 cas qui ont été répertoriés par les installateurs. Il s’agit d’une proportion de 0,015% sur un total de 3,3 millions de compteurs de nouvelle génération mis en place. Il en reste 500 000 à remplacer. Les propriétaires ont été avisés ou le seront, car la présence de points chauds décelés pourrait provoquer un début d’incendie.

Cela reste infiniment rare. Toutefois, il faut savoir qu’une installation électrique peut avec le temps se dégrader. Le socle de porcelaine dans lequel s’insère le compteur peut s’user ou se dégrader. Lorsqu’un espace se crée, il y a possibilité que se produise un arc électrique.

«Il est important de rappeler aux clients la nécessité de procéder de manière périodique à l’inspection de leurs installations électriques. La recommandation a déjà été faite par la Corporation des maîtres électriciens du Québec. Ça peut sembler méconnu, mais il s’agit d’une réalité. L’embase fait bien partie de l’installation électrique du client, alors que le compteur appartient à Hydro-Québec», note M. Abergel.

Risques d’incendie

Selon ce dernier, une embase défectueuse présente des risques d’incendie et ce, peu importe le type de compteur, qu’il soit d’ancienne ou de nouvelle génération. Le phénomène des points chauds n’est pas nouveau ni attribuable aux compteurs, puisqu’ils se produisent à la suite de la dégradation de l’embase électrique du propriétaire.

«Lors de l’installation d’un compteur, nos installateurs procèdent à différentes vérifications qui leur ont été enseignées lors de leur formation. S’ils soupçonnent la présence de points chauds dans l’embase, une note est inscrite au dossier et Hydro-Québec communique avec le client pour l’en informer et pour lui rappeler l’importance de faire inspecter rapidement ses installations électriques par un maître électricien», réitère M. Abergel.

Signes à serveiller

-Fluctuation d’intensité de l’éclairage

-Variation de tension du courant

-Courtes interruptions d’alimentation

-Signes visuels sur l’embase (rouille, dégradation)

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Habitation

Recensement des compteurs intelligents situés trop près de bonbonnes de propane

11 juillet 2015 – Source : CQLPE (Coalition québécoise de Lutte contre la Pollution Électromagnétique)

(Ou bien ce rapport a été préparé par un amateur totalement nul, ou bien Hydro-Pinocchio est tellement mêlé dans ses mensonges qu’il n’arrive plus à donner des informations cohérentes. Au 9 juillet, seulement 1 937 851 compteurs ‘intelligents’ auraient été déployés alors qu’il y a quelques jours Serge ‘spin doctor’ Abergel prétendait que 3,3 millions avaient été installés… De plus, il est dit que ce 1 937 851 représente 94,55 % de leurs clients alors qu’il y a 3,8 millions de clients résidentiels ! Néanmoins, ils avouent dans ce rapport que 24 026 installations de ces compteurs incendiaires sont ‘non conformes’, c’est-à-dire à moins de 3 mètres d’un réservoir de propane qui risque donc d’exploser. Comme on peut le lire dans Compteurs intelligents et bonbonnes de propane – Hydro-Québec cache la vérité : « Une règle de la Régie du bâtiment stipule que les compteurs intelligents ne peuvent se situer à moins de trois mètres d’une bonbonne de propane puisqu’il y a des risques d’incendie. La société d’État devrait envoyer sous peu une lettre à ses abonnés afin qu’ils déplacent, à leurs frais, leurs installations de propane. Plusieurs clients d’Hydro-Québec ont d’ailleurs déjà entamé des procédures à la Cour des petites créances afin d’éviter de payer ces coûts qui peuvent s’élever à plus de 1000$. » AUCUN client ne va accepter de payer CELA!! Hydro DEVRA assumer ces frais additionnel sans quoi elle ne pourra pas réactiver le fonctionnement de l’interrupteur du compteur (qui provoque une étincelle pouvant déclencher une explosion) permettant de couper et de remettre à distance le courant, une des raisons principales pour avoir gaspillé plus d’un milliard de $$$ dans ce trou sans fond. 1000 fois 24 026 ça donne 24 026 000… plus de $24 millions de plus de gaspillés ! Quel gâchis monumental !!!!)

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de la CQLPE

vendredi 10 juillet 2015

Nouveaux compteurs et vieux socles : Hydro-Québec se fait rassurante

10 juillet 2015 – Source : Journal Le Soleil

(Québec) Hydro-Québec (HQ) a tenu, jeudi, à rassurer sa clientèle: il n’y a aucun problème de compatibilité entre les compteurs de nouvelle génération et les embases électriques dans lesquelles ils sont branchés.

La société d’État a répliqué jeudi aux opinions d’experts publiées dans Le Soleil, selon lesquelles les embases pourraient ne plus être adéquates pour recevoir les nouveaux compteurs, et qu’elles auraient dû être systématiquement vérifiées – et remises à neuf dans bien des cas – pour que les installations soient parfaitement sécuritaires.

«Les nouveaux compteurs sont parfaitement adaptés aux installations électriques de la clientèle. D’ailleurs, l’installation d’un compteur ne représente aucun risque, peu importe le type de compteur; c’est un geste simple qui s’apparente à celui de brancher tout autre appareil électrique dans une prise de courant», assure le porte-parole d’HQ, Serge Abergel.

Lors du branchement d’un nouveau compteur, poursuit-il, les installateurs d’HQ et de son mandataire, Capgemini, procèdent à différentes vérifications qui leur ont été enseignées lors de leur formation.

«S’ils soupçonnent la présence de points chauds dans l’embase, une note est inscrite au dossier et Hydro-Québec communique avec le client pour l’en informer et pour lui rappeler l’importance de faire inspecter rapidement ses installations électriques par un maître électricien», réitère M. Abergel, selon qui «il ne faut aucunement faire de lien entre cette pratique responsable et une imputabilité quelconque d’Hydro-Québec en lien avec l’état des installations du client» en cas de surchauffe ou d’incendie.

Le porte-parole de la société insiste : c’est le propriétaire qui a la responsabilité d’entretenir ses installations électriques et de s’assurer de leur conformité. «La visite d’un installateur d’Hydro-Québec n’annule pas la responsabilité du client de faire réaliser des inspections régulières de ses installations électriques et ne constitue pas un substitut à l’inspection d’un maître électricien», avertit-il.

Autrement dit, résume-t-il, «Hydro-Québec n’est pas responsable du suivi et de l’entretien des installations électriques des clients».

Formation adéquate

Serge Abergel explique par ailleurs que l’installation d’un nouveau compteur ne requiert pas la formation d’électricien. «Tout le personnel assigné à cette tâche reçoit la formation adéquate», assure-t-il.

Au sujet de l’absence de certification CSA (pour Canadian Standards Association) sur les nouveaux compteurs d’HQ, M. Abergel précise que ceux-ci sont certifiés par Mesures Canada et Industries Canada, et homologués par HQ selon des normes strictes. «La certification CSA […] vise des équipements destinés à un usage par des particuliers. Le compteur faisant partie des équipements du réseau installé par des employés formés en conséquence, il n’est pas nécessaire qu’il obtienne ces certifications», explique M. Abergel.

En ce qui concerne leur compatibilité avec les installations électriques, les nouveaux compteurs sont homologués ANSI (pour American National Standard Association), ajoute le porte-parole d’HQ.

Selon Serge Abergel, le phénomène des points chauds n’est pas nouveau puisque ceux-ci se produisent à la suite de la dégradation de l’embase du propriétaire. «Sur près de 3,3 millions de compteurs de nouvelle génération mis en service, nos installateurs ont détecté des points chauds dans quelque 500 installations, soit 0,015 % des installations», précise-t-il pour illustrer la rareté des cas.

Enfin, le porte-parole souligne que les compteurs du parc de la société d’État devaient être remplacés avant qu’ils atteignent la fin de leur vie utile. «La décision de les remplacer n’est donc pas un choix, mais une nécessité.»
«Toujours un certain risque»

Le fait de débrancher et de brancher un compteur dans une embase représente toujours un certain risque, estime la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ). Aussi les électriciens s’assurent-ils de couper l’électricité à partir du coffret de branchement pour éviter la formation d’un arc électrique lors de l’opération, selon le directeur des services techniques à la CMEQ, Michel Bonneau.

Une précaution que ne prennent pas les installateurs d’Hydro-Québec (HQ) et de Capgemini, qui se contentent, par temps très froid, de demander au client de réduire sa consommation (de baisser le chauffage, par exemple) avant de débrancher et de brancher un compteur. «Même si on coupe le courant, ça va juste interrompre l’électricité dans la maison, mais le compteur va continuer de s’alimenter au poteau parce qu’il est situé en amont. On ne voit donc pas l’avantage de faire ça, et on estime que notre façon de faire est très sécuritaire», dit le porte-parole d’HQ, Serge Abergel.

Selon la CMEQ, en fermant le disjoncteur principal, on s’assure qu’il n’y aura pas de charge appliquée qui risquerait de provoquer un arc électrique. L’électricien prévient ainsi le risque d’incendie, tout en se protégeant lui-même. Cette mesure permet également de protéger les appareils, surtout électroniques, de la résidence ou de l’immeuble, explique Michel Bonneau, qui est aussi directeur santé et sécurité au travail à la CMEQ.

Embase électrique

M. Bonneau est cependant d’avis, à l’instar d’HQ, que «ce n’est pas parce qu’on remplace un vieux compteur par un neuf qu’on a un problème». Mais s’il y a déjà un problème dans l’embase électrique, comme un «lousse» dans une de ses parties femelles, et qu’on y branche un nouveau compteur, le problème ne fera que s’aggraver, convient-il.

D’où l’importance pour le propriétaire de faire inspecter régulièrement son embase par un électricien, et pour l’installateur du compteur, de procéder à une vérification sérieuse du socle avant de brancher l’appareil. Les électriciens savent reconnaître les signes de dégradation, et ils ont toutes les compétences pour installer correctement un compteur, dit M. Bonneau, qui ne sait pas si c’est le cas pour les employés d’HQ et de Capgemini.

HQ assure que oui, même si des points chauds ont été répertoriés dans au moins 500 installations jusqu’ici.

Ceci dit, toutes les embases ne sont pas problématiques, et toutes ne doivent pas être changées ou remises à neuf, insiste Michel Bonneau. Selon lui, la très grande majorité est fonctionnelle.

M. Bonneau explique que l’état d’une embase dépend notamment de l’endroit (à l’abri ou pas des intempéries) et de la région (Montréal ou Rimouski, par exemple) où elle est située.

«À Montréal, les embases se dégradent moins vite que dans un milieu salin comme Rimouski», illustre-t-il.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Soleil

Compteurs intelligents : encore un autre risque!!



9 juillet 2015 – Source : FM 93 / Émission Bouchard en parle

Soupçons à propos d’Hydro-Québec et de ses nouveaux compteurs… L’animateur croit que l’installation du compteur intelligent d’Hydro-Québec a été suspendu et discute des dangers d’incendie. Retour aussi sur le dossier d’un incendie dont un compteur intelligent d’Hydro-Québec est suspecté et disparu sans jamais être retrouvé.

Émission : Bouchard en parle

Titre : Compteurs intelligents : …encore un autre risque !!!

Intervenants : Mathieu Boivin et Jonathan Bernard

Durée : 10:08

> Écouter l’émission en ligne sur le site du FM 93

Nouveaux compteurs et vieux socles: des risques de surchauffe réels



9 juillet 2015 – Source : Journal Le Soleil

(Québec) Les socles dans lesquels sont branchés les compteurs de nouvelle génération peuvent ne plus être adéquats pour recevoir ces nouveaux appareils, selon des spécialistes interrogés par Le Soleil, qui croient que les porcelaines des embases auraient dû être vérifiées – et changées, dans bien des cas – pour que les installations soient parfaitement sécuritaires.

Un travail de maître électricien, qui demande autour de 600 $ pour chaque remise à neuf. Avec 3,8 millions de nouveaux compteurs à installer d’ici 2018, la facture, déjà évaluée à plus d’un milliard de dollars, aurait été infiniment salée pour Hydro-Québec.

Sauf que la société d’État rappelle que ce sont les clients qui sont responsables des embases et que l’entretien leur revient.

En entrevue au Soleil, samedi, un porte-parole d’Hydro-Québec, Serge Abergel, affirmait que «lorsque l’embase est défectueuse ou qu’il y a dégradation, il peut y avoir ce qu’on appelle des points chauds» et des risques d’incendie. Selon Hydro-Québec, le client peut, dans la très grande majorité des cas, percevoir lui-même certains signes avant-coureurs de ces points chauds comme des interruptions de courant de très courte durée ou des variations d’intensité dans l’éclairage.

Un maître électricien interrogé par Le Soleil explique que les «clips» des socles dans lesquels sont branchés les compteurs intelligents peuvent être «lousses». «Les anciens compteurs étaient branchés là depuis des années. Avec le temps, la chaleur due à la tension ou au voltage a fait prendre de l’expansion aux clips en métal de l’embase, de sorte que quand on branche un nouveau compteur, il y a un espace [entre les parties mâle et femelle]. Et quand il y a un lousse, ça finit par faire un arc électrique», explique le spécialiste qui a préféré garder l’anonymat.

Le maître électricien est formel : il aurait fallu que ces embases soient changées ou remises à neuf avant qu’Hydro-Québec procède à l’installation de nouveaux compteurs. L’expert est convaincu que les problèmes de «points chauds» qui surviennent fréquemment ne se produiraient pas si les anciens compteurs étaient restés dans leur embase.

Un autre spécialiste qui a lui aussi préféré taire son identité voit la même chose. «Quand c’est mal branché et qu’il y a un lousse, il y a une résistance qui se crée, et cette résistance crée de la surchauffe», résume-t-il, ajoutant que les installateurs d’Hydro-Québec et de son mandataire Capgemini ne font peut-être pas tout ce qu’il faut pour s’assurer que les compteurs sont branchés de façon sécuritaire. «Il y en a combien qui clippent, pis qui repartent même si c’est mal clippé?» s’interroge notre source, qui se demande aussi si l’épaisseur des parties mâles des nouveaux compteurs est adaptée aux parties femelles des socles. «Et est-ce que la technologie [des nouveaux compteurs] est à point? Ça non plus, on ne le sait pas», réfléchit-il encore.

Samedi, le porte-parole de la société d’État affirmait que si l’installateur soupçonne la présence de points chauds dans l’embase, une note est inscrite au dossier, et la société d’État communique avec le client pour l’en informer et lui demander de faire inspecter rapidement ses installations.

Il semble que cela n’ait pas été fait partout, puisque sur les 3,3 millions de compteurs de nouvelle génération branchés jusqu’à maintenant, Hydro aurait répertorié des points chauds dans au moins 500 installations.

«Sous tension»

On a également porté à notre attention le fait que les nouveaux compteurs sont branchés «sous tension», c’est-à-dire sans que l’électricité ait été coupée à partir du main breaker du propriétaire. Une méthode de travail susceptible de provoquer des arcs électriques et d’endommager les points de contact, entraînant éventuellement un problème de surchauffe. Et qui pourrait au surplus s’avérer dangereuse pour l’installateur, selon notre maître électricien.

Du reste, pour «entretenir» son embase, comme le prescrit Hydro-Québec, il faut impérativement retenir les services d’un professionnel de l’électricité. «Il y a un scellé sur l’embase, et seules les personnes autorisées peuvent l’ouvrir, ce qui implique notamment de couper l’électricité à la source», explique notre maître électricien, qui évalue le travail à près de 600 $, en incluant le coût de remplacement de la porcelaine de l’embase.

L’«entretien» de l’embase électrique relève peut-être du client d’Hydro (et ce, même si elle n’est destinée à rien d’autre qu’à recevoir un compteur), mais si le nouveau compteur (que le client n’a pas demandé) a été installé sur un socle dégradé, qui est responsable lorsqu’il y a surchauffe? Le client ou Hydro (ou son sous-traitant)? Le Soleil a tenté au cours des deux derniers jours d’obtenir ces réponses – et d’autres sur la formation des installateurs, entre autres – auprès de la société d’État, sans succès.
Les compteurs en bref…

De la responsabilité des embases électriques

En vertu de la Loi sur le bâtiment, la réglementation concernant le domaine de l’électricité est contenue dans les chapitres «électricité» du Code de construction et du Code de sécurité du Québec. C’est la Régie du bâtiment du Québec qui a la responsabilité de s’assurer de la sécurité des installations électriques. Que pense donc la Régie de la position d’Hydro-Québec, selon qui ce sont les embases électriques des propriétaires qui causent des problèmes de «points chauds», et non les compteurs eux-mêmes? À la lumière d’informations voulant que le changement de compteurs puisse être à l’origine de problèmes de surchauffe, quelle serait la part de responsabilité d’Hydro, selon la Régie? Nous avons posé la question à son porte-parole, Sylvain Lamothe, mais celui-ci n’était pas en mesure de nous répondre au moment d’écrire ces lignes.

***

Comme allumer ou éteindre une lampe…

Dans la section Foire aux questions de son site Web, Hydro-Québec affirme que le fait de brancher ou de débrancher un compteur ne cause pas de surtension. «On ne fait qu’interrompre le courant très brièvement pour remplacer le compteur en toute sécurité. L’opération est simple et équivaut à allumer ou à éteindre une lampe, par exemple», assure la société d’État. Cependant, ajoute-t-elle, un bris pourrait survenir dans deux rares circonstances indépendantes des activités d’Hydro-Québec, soit «s’il y a un problème existant dans l’installation électrique du client ou si des appareils électriques sont plus sensibles ou présentent déjà une faiblesse au moment du remplacement du compteur».

***

À propos de Capgemini

C’est à la compagnie Capgemini Québec qu’Hydro-Québec a confié le contrat d’installation des compteurs de nouvelle génération. La filiale québécoise de la société franco-suisse avait fait parler d’elle en 2011 après que le canal Argent eut appris que le sous-traitant d’Hydro entreposait les compteurs dans une bâtisse appartenant à une compagnie à numéro liée au clan Rizzuto. Capgemini est aussi à l’origine de la réforme du nouveau service informatique destiné à la clientèle d’Hydro-Québec, un projet dont les coûts avaient gonflé en quelques années, passant de 270 millions $ à plus de 500 millions $.

***

Des liens remis en question

Les liens entre Richard Lassonde, régisseur retraité de la Régie de l’énergie qui a autorisé le déploiement des compteurs de nouvelle génération, Thierry Vandal, pdg démissionnaire d’Hydro-Québec, et George Abiad, grand responsable, lui aussi démissionnaire, de l’implantation des appareils, ont souvent été remis en question par les opposants aux compteurs intelligents. Tous trois ont travaillé chez Gaz Métropolitain dans les années 80 et 90, et MM. Vandal et Lassonde sont des amis proches. Les démissions à quelques jours d’intervalle de MM. Vandal et Abiad, de même que celle de la numéro 2 d’Hydro, Marie-José Nadeau, étaient-elles liées aux multiples controverses dans le dossier des compteurs intelligents? La société d’État l’a toujours nié.

***

Un mot sur les compteurs de Landis+Gyr

La technologie retenue par Hydro-Québec est celle de la compagnie suisse Landis+Gyr, dont les compteurs n’ont pas la mention de certification CSA (pour Canadian Standards Association). Hydro-Québec assure que cette technologie est fiable et qu’aucun compteur installé depuis 2013 n’a causé d’incendie. La société d’État est donc bien loin d’emboiter le pas à la Saskatchewan et à l’Ontario, qui ont ordonné le retrait de milliers de compteurs intelligents de marque Sensus en raison des risques de surchauffe et d’incendie liés à ces appareils.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Soleil

Surchauffe de compteurs intelligents : Beauce Refuse n’accepte pas d’attribuer la responsabilité aux propriétaires

9 juillet 2015 – Source : MIX 99.7 FM

éagissant aux propos tenus par le porte-parole d’Hydro-Québec, Serge Abergel, au sujet de la surchauffe d’un compteur intelligent installé à Ste-Marie, un des membres du regroupement la « Beauce Refuse » déplore le manque de responsabilité de la société d’état.

Selon Jacques Doyon, la responsabilité revient plutôt à l’installateur de vérifier l’embase lors de l’installation du compteur intelligent au lieu du propriétaire comme l’estime Hydro.

Devant la position de la société d’État, Monsieur Doyon recommande aux clients de prendre certaines précautions comme de faire appel à des experts pour vérifier l’état de l’embase.

> Écouter l’extrait de Jacques Doyon

En tout, 70 organismes au Québec, semblables au regroupement de la « Beauce Refuse », militent contre les compteurs intelligents.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de MIX 99.7 FM

Nouveaux compteurs et vieux socles : Hydro-Québec se fait rassurante



10 juillet 2015 – Source : Journal Le Soleil

(Québec) Hydro-Québec (HQ) a tenu, jeudi, à rassurer sa clientèle: il n’y a aucun problème de compatibilité entre les compteurs de nouvelle génération et les embases électriques dans lesquelles ils sont branchés.

La société d’État a répliqué jeudi aux opinions d’experts publiées dans Le Soleil, selon lesquelles les embases pourraient ne plus être adéquates pour recevoir les nouveaux compteurs, et qu’elles auraient dû être systématiquement vérifiées – et remises à neuf dans bien des cas – pour que les installations soient parfaitement sécuritaires.

«Les nouveaux compteurs sont parfaitement adaptés aux installations électriques de la clientèle. D’ailleurs, l’installation d’un compteur ne représente aucun risque, peu importe le type de compteur; c’est un geste simple qui s’apparente à celui de brancher tout autre appareil électrique dans une prise de courant», assure le porte-parole d’HQ, Serge Abergel.

Lors du branchement d’un nouveau compteur, poursuit-il, les installateurs d’HQ et de son mandataire, Capgemini, procèdent à différentes vérifications qui leur ont été enseignées lors de leur formation.

«S’ils soupçonnent la présence de points chauds dans l’embase, une note est inscrite au dossier et Hydro-Québec communique avec le client pour l’en informer et pour lui rappeler l’importance de faire inspecter rapidement ses installations électriques par un maître électricien», réitère M. Abergel, selon qui «il ne faut aucunement faire de lien entre cette pratique responsable et une imputabilité quelconque d’Hydro-Québec en lien avec l’état des installations du client» en cas de surchauffe ou d’incendie.

Le porte-parole de la société insiste : c’est le propriétaire qui a la responsabilité d’entretenir ses installations électriques et de s’assurer de leur conformité. «La visite d’un installateur d’Hydro-Québec n’annule pas la responsabilité du client de faire réaliser des inspections régulières de ses installations électriques et ne constitue pas un substitut à l’inspection d’un maître électricien», avertit-il.

Autrement dit, résume-t-il, «Hydro-Québec n’est pas responsable du suivi et de l’entretien des installations électriques des clients».

Formation adéquate

Serge Abergel explique par ailleurs que l’installation d’un nouveau compteur ne requiert pas la formation d’électricien. «Tout le personnel assigné à cette tâche reçoit la formation adéquate», assure-t-il.

Au sujet de l’absence de certification CSA (pour Canadian Standards Association) sur les nouveaux compteurs d’HQ, M. Abergel précise que ceux-ci sont certifiés par Mesures Canada et Industries Canada, et homologués par HQ selon des normes strictes. «La certification CSA […] vise des équipements destinés à un usage par des particuliers. Le compteur faisant partie des équipements du réseau installé par des employés formés en conséquence, il n’est pas nécessaire qu’il obtienne ces certifications», explique M. Abergel.

En ce qui concerne leur compatibilité avec les installations électriques, les nouveaux compteurs sont homologués ANSI (pour American National Standard Association), ajoute le porte-parole d’HQ.

Selon Serge Abergel, le phénomène des points chauds n’est pas nouveau puisque ceux-ci se produisent à la suite de la dégradation de l’embase du propriétaire. «Sur près de 3,3 millions de compteurs de nouvelle génération mis en service, nos installateurs ont détecté des points chauds dans quelque 500 installations, soit 0,015 % des installations», précise-t-il pour illustrer la rareté des cas.

Enfin, le porte-parole souligne que les compteurs du parc de la société d’État devaient être remplacés avant qu’ils atteignent la fin de leur vie utile. «La décision de les remplacer n’est donc pas un choix, mais une nécessité.»
«Toujours un certain risque»

Le fait de débrancher et de brancher un compteur dans une embase représente toujours un certain risque, estime la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ). Aussi les électriciens s’assurent-ils de couper l’électricité à partir du coffret de branchement pour éviter la formation d’un arc électrique lors de l’opération, selon le directeur des services techniques à la CMEQ, Michel Bonneau.

Une précaution que ne prennent pas les installateurs d’Hydro-Québec (HQ) et de Capgemini, qui se contentent, par temps très froid, de demander au client de réduire sa consommation (de baisser le chauffage, par exemple) avant de débrancher et de brancher un compteur. «Même si on coupe le courant, ça va juste interrompre l’électricité dans la maison, mais le compteur va continuer de s’alimenter au poteau parce qu’il est situé en amont. On ne voit donc pas l’avantage de faire ça, et on estime que notre façon de faire est très sécuritaire», dit le porte-parole d’HQ, Serge Abergel.

Selon la CMEQ, en fermant le disjoncteur principal, on s’assure qu’il n’y aura pas de charge appliquée qui risquerait de provoquer un arc électrique. L’électricien prévient ainsi le risque d’incendie, tout en se protégeant lui-même. Cette mesure permet également de protéger les appareils, surtout électroniques, de la résidence ou de l’immeuble, explique Michel Bonneau, qui est aussi directeur santé et sécurité au travail à la CMEQ.

Embase électrique

M. Bonneau est cependant d’avis, à l’instar d’HQ, que «ce n’est pas parce qu’on remplace un vieux compteur par un neuf qu’on a un problème». Mais s’il y a déjà un problème dans l’embase électrique, comme un «lousse» dans une de ses parties femelles, et qu’on y branche un nouveau compteur, le problème ne fera que s’aggraver, convient-il.

D’où l’importance pour le propriétaire de faire inspecter régulièrement son embase par un électricien, et pour l’installateur du compteur, de procéder à une vérification sérieuse du socle avant de brancher l’appareil. Les électriciens savent reconnaître les signes de dégradation, et ils ont toutes les compétences pour installer correctement un compteur, dit M. Bonneau, qui ne sait pas si c’est le cas pour les employés d’HQ et de Capgemini.

HQ assure que oui, même si des points chauds ont été répertoriés dans au moins 500 installations jusqu’ici.

Ceci dit, toutes les embases ne sont pas problématiques, et toutes ne doivent pas être changées ou remises à neuf, insiste Michel Bonneau. Selon lui, la très grande majorité est fonctionnelle.

M. Bonneau explique que l’état d’une embase dépend notamment de l’endroit (à l’abri ou pas des intempéries) et de la région (Montréal ou Rimouski, par exemple) où elle est située.

«À Montréal, les embases se dégradent moins vite que dans un milieu salin comme Rimouski», illustre-t-il.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Le Soleil

dimanche 5 juillet 2015

Risques d’incendie liés aux compteurs: gare à votre socle!

4 juillet 2015 – Source : La Presse

(Québec) Citoyens, sachez que l’embase électrique dans laquelle est inséré le compteur d’Hydro-Québec vous appartient et qu’il est de votre responsabilité de l’entretenir. Un résident de la Beauce l’a appris à ses dépens après avoir manqué de courant et remarqué des signes de surchauffe dans le compteur numérique installé sur sa maison. Un problème qui aurait pu dégénérer en incendie.

L’homme, qui a envoyé sur Facebook des photos pas très rassurantes du compteur roussi, s’est fait expliquer par les techniciens d’Hydro-Québec que le socle dans lequel était branché ledit compteur présentait une détérioration et que le problème devait être réglé par un maître électricien.

«Lorsque l’embase est défectueuse ou qu’il y a dégradation, il peut y avoir ce qu’on appelle des points chauds», explique un porte-parole d’Hydro, Serge Abergel.

Même si le socle ne sert à rien d’autre qu’à recevoir un compteur, son entretien relève du client d’Hydro, et non de la société d’État, qui n’est responsable que de son appareil. Aussi Hydro rappelle-t-il à ses clients l’importance de faire des vérifications périodiques de leurs installations électriques.

«Une embase défectueuse présente des risques d’incendie, et ce, peu importe le type de compteur, qu’il soit d’ancienne ou de nouvelle génération. Le phénomène des points chauds n’est pas nouveau ni attribuable aux compteurs, puisqu’ils se produisent à la suite de la dégradation de l’embase électrique du propriétaire», soutient M. Abergel.

Le porte-parole d’Hydro-Québec précise que si l’installateur d’un compteur soupçonne la présence de points chauds dans l’embase, une note est inscrite au dossier et la société d’État communique avec le client pour l’en informer et lui demander de faire inspecter rapidement ses installations.

Les compteurs de nouvelle génération ne nécessitant pas la visite régulière des techniciens d’Hydro, on comprend qu’il est d’autant plus important pour les clients de la société d’État de demeurer alertes aux signes de détérioration de leur embase (rouille, perforation, composants desserrés, brisés ou corrodés, par exemple).

Signes avant-coureurs

«Dans la très grande majorité des cas, le client peut percevoir lui-même certains signes avant-coureurs, comme des interruptions de courant de très courte durée ou des variations d’intensité dans l’éclairage», précise Serge Abergel, ajoutant que la dégradation se fait habituellement progressivement dans le temps.

Sur près de 3,3 millions de compteurs intelligents mis en service, Hydro aurait détecté des points chauds dans quelque 500 installations. Selon M. Abergel, aucun incendie rapporté depuis le début du déploiement des compteurs de nouvelle génération, en février 2013, ne s’est révélé lié auxdits compteurs. «Les expertises réalisées ont démontré que c’était plutôt l’embase du client qui présentait une défectuosité», insiste-t-il.

Il n’a pas été possible d’obtenir auprès d’Hydro des données sur le nombre d’incendies liés aux compteurs d’ancienne génération ou sur le nombre de «points chauds» rapportés dans ces installations. «C’est aux services des incendies de documenter les causes d’incendie. Quant aux points chauds, on ne répertoriait pas ces données pour les compteurs d’ancienne génération parce qu’il n’y avait pas de préoccupations [du public] par rapport à ça», explique M. Abergel.

À Québec, au moins deux incendies de résidence sont survenus une semaine après l’installation de compteurs intelligents. Dans l’un des cas, le Service de protection contre l’incendie de Québec (SPIQ) affirmait que des représentants d’Hydro étaient partis avec le compteur, empêchant les enquêteurs de faire leur travail. Faux, corrige M. Abergel, selon qui les représentants d’Hydro ne sont jamais partis avec le compteur puisque celui-ci avait purement et simplement fondu dans l’incendie.

Il n’empêche que, selon le SPIQ, même si les compteurs intelligents n’étaient en cause dans aucun incendie sur lequel une enquête est menée jusqu’à maintenant – preuves circonstancielles à l’appui -, Hydro aurait la fâcheuse manie de retirer les appareils sans l’approbation de l’enquêteur au dossier.

En Ontario et en Saskatchewan, des compteurs intelligents ont été désinstallés en raison du risque d’incendie qu’ils présentaient ou à la suite de sinistres inexpliqués.

Le porte-parole d’Hydro-Québec affirme que la technologie utilisée au Québec n’est pas la même que celle des compteurs installés dans ces deux provinces et qu’elle est sécuritaire.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de La Presse