mardi 14 février 2017

Compteurs électromécaniques : une décision de la Régie de l’énergie déçoit

15 janvier 2017 – Source : Journal La Tribune / Sherbrooke

(Sherbrooke) Une décision rendue par la Régie de l’énergie, concernant un stock de compteurs électromécaniques appartenant à Hydro-Québec, déplaît fortement aux groupes qui défendent les personnes souffrant d’électrosensibilité.

La requête étudiée par la Régie de l’énergie avait été soumise par Hydro-Québec elle-même. Dans ce dossier, la société d’État était opposée au Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) ainsi qu’au groupe baptisé Stratégies énergétiques – Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (SÉ-AQLPA).

Pour l’essentiel, les deux organisations souhaitaient qu’Hydro-Québec conserve quelque 294 000 compteurs électromécaniques qu’elle avait préalablement récupérés chez ses clients. La société refusait de se plier à cette demande et la Régie lui a donné raison après avoir entendu les arguments des deux parties.

La « sauvegarde » de ces vieux compteurs était importante aux yeux des deux associations, car ce type d’appareil n’émet aucune onde électromagnétique. Les personnes qui se prétendent électrosensibles ne les craignent donc pas.

Ancienne porte-parole de Magog refuse et présidente de la Fondation air et vie, Jacinthe Ouellet reconnaît que la décision de la Régie de l’énergie l’a déçue. « Un compteur à roulette, c’est ce que j’aurais voulu avoir », déclare-t-elle.

«Droit de retrait»

Il faut toutefois savoir qu’Hydro-Québec offre malgré tout un « droit de retrait » à ses clients. Cela permet à ceux qui le désirent d’éviter l’installation à leur domicile d’un compteur communicant, un type d’appareil qui émet fréquemment des ondes électromagnétiques.

« Quand on refuse le compteur communicant, ils installent un appareil non communicant numérique, note Jacinthe Ouellet. Ça peut sembler mieux, mais ce n’est pas parfait du tout parce que ce genre d’appareil pollue les circuits électriques des maisons, une réalité que bien des gens ignorent. Les gens électrosensibles, comme moi, sont affectés par la pollution produite. »

Électricien d’expérience, Jean-Claude Morin compatit avec les gens qui se déclarent électrosensibles. « Il faudrait des zones blanches où on ne retrouverait aucune onde électromagnétique pour que ces gens puissent vivre en santé. Ces gens sont touchés par un problème qui n’est pas reconnu par les instances officielles, un peu comme la cigarette à une autre époque », soutient ce dernier.

Porte-parole d’Hydro-Québec, Marc-Antoine Pouliot révèle que 3,8 millions de compteurs électromécaniques ont jusqu’à présent été retirés par la société d’État. Seulement 75 000 clients ont profité de l’option de retrait.

Par ailleurs, M. Pouliot indique que les 294 000 appareils entreposés et les 119 000 encore à remplacer seront recyclés par une organisation indépendante à court ou moyen terme.

« Nous, on se réfère à Santé Canada dans ce dossier. En plus, il y a un consensus scientifique au sujet des compteurs de nouvelle génération. La science est claire : ce n’est pas ce type de compteur qui cause l’électrosensibilité », note finalement le porte-parole de la société d’État.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal La Tribune / Sherbrooke

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