samedi 6 août 2016

Hydro-Québec veut en prendre encore plus dans vos poches

29 juillet 2016 – Source : Journal de Québec
Le monopole d’État veut hausser les tarifs d’électricité de 1,6 % en 2017
Pendant que la plupart des Québécois sont au chalet, à la plage ou au camping, Hydro-Québec en profite pour demander à la Régie de l’énergie de lui permettre de hausser encore les tarifs d’électricité, cette fois de 1,6 %, dès avril prochain.
À LIRE AUSSI: Les Québécois en ont marre des hausses d’électricité
Après s’être vu refuser une demande d’augmentation tarifaire de 1,7 % au printemps dernier – la Régie de l’énergie a finalement limité la hausse à 0,7 %, la plus faible en quatre ans – Hydro-Québec revient à la charge.
Si la Régie de l’énergie lui donne sa bénédiction, Hydro-Québec, qui a enregistré un bénéfice net de plus de 3 milliards l’an dernier, empochera 166 M$ de plus en augmentant de la sorte la facture d’électricité de tous ses clients résidentiels et de la plupart de ses clients d’affaires.
Après avoir bénéficié d’un gel tarifaire, l’an dernier, les grands industriels s’en tireront avec une hausse prévue du tarif de grande puissance de seulement 1,1 %.
Plus concrètement, l’impact, pour le propriétaire d’une maison moyenne, sera de près de 4 $ par mois. Pour ceux qui possèdent une grande maison, la facture mensuelle grimpera alors de plus de 5 $.
En deçà de l’inflation
À l’instar d’Hydro-Québec, le cabinet du ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, fait valoir que la demande de modification tarifaire demeure en deçà de l’inflation, ce qui respecte l’engagement pris par le pdg de la société d’État, Éric Martel.
«Contrairement au précédent gouvernement, nous avons agi afin de limiter la croissance des tarifs d’électricité», a indiqué le cabinet du ministre Arcand à notre Bureau parlementaire.
«Nous n’avons pas de commentaires à faire», a fait savoir pour sa part l’opposition péquiste, par l’entremise de sa coordonnatrice des communications, Valérie Chamula.
Rappelant que les tarifs d’électricité ont augmenté de plus de 11 % au cours des dernières années, la Coalition avenir Québec demande de son côté à la Régie de l’énergie de refuser la demande d’Hydro-Québec.
«Ils annoncent ça en pleine semaine de la construction. Souhaitent-ils que ça passe sous le radar? On peut se poser la question», a déploré la députée de Saint-Hyacinthe et porte-parole caquiste en matière d’énergie, Chantal Soucy.
Impacts d’une hausse de 1,6 % sur les résidences chauffées à l’électricité:
Logement +0,43 $/mois
Petite maison +2,36 $/mois
Maison moyenne +3,84 $/mois
Grande maison +5,11 $/mois
Revenus additionnels pour Hydro-Québec: 166 M$
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Snowden a une solution pour rendre votre téléphone plus sécuritaire

22 juillet 2016 – Journal Huffington Post Québec
Trois ans après avoir mis au jour les stratégies de surveillance des États-Unis et de leurs alliés, Snowden se lance dans les solutions concrètes pour protéger votre vie privée.
Un texte de Catherine Mathys
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Cette semaine, Snowden et le bidouilleur Andrew « Bunnie » Huang présentaient, au MIT Media Lab, un dispositif qui ressemble à un étui pour téléphone. La particularité de ce dernier, c’est qu’il permet de savoir en tout temps si votre téléphone émet un signal radio. Pourquoi ne pas tout simplement avoir recours au mode avion? Parce que ce dernier peut être piraté ou modifié, selon eux.
Snowden se préoccupe depuis longtemps des ondes radio des téléphones intelligents. Le magazine Wired nous rappelle que, lors de sa première rencontre avec des journalistes dans une chambre d’hôtel de Hong Kong, Snowden leur a demandé de ranger leurs téléphones dans le frigo. Ce dernier agirait comme une cage de Faraday pour bloquer toute transmission de données. Snowden craignait tout particulièrement que des signaux soient utilisés pour activer les micros ou caméras des appareils à l’insu de leurs propriétaires. D’ailleurs, le magazine nous apprend que, depuis ce temps, il n’a plus de téléphone cellulaire, de peur d’être retracé (sa position exacte en Russie n’est pas connue).
Pourquoi un tel outil?
Bien sûr, ce genre d’accessoire ne s’adresse pas à l’ensemble de la population. Dans une entrevue accordée à Wired, Snowden et Huang souhaitent cependant mieux protéger ceux qui pourraient détenir de l’information confidentielle recherchée par des organisations qui ont les moyens financiers et la capacité technique de les obtenir. Le duo pense en particulier aux journalistes qui voudraient, par exemple, voyager en terrain hostile avec leur appareil sans devoir constamment se géolocaliser. On pourrait penser que, quand les signaux radio d’un téléphone sont bloqués, il n’est pas possible d’être repéré, mais, semble-t-il, des méthodes avancées de surveillance existent, et ces reporters peuvent être à risque.
Dans le document qui détaille leur démarche, Snowden et Huang prennent l’exemple de Marie Colvin, correspondante de guerre américaine récemment abattue en Syrie. Sa famille, qui poursuit le gouvernement syrien, estime qu’elle a été suivie et tuée dans un bombardement ciblé pour l’empêcher de parler des victimes civiles du conflit.
L’autre utilité d’un tel accessoire serait d’identifier les responsables de telles méthodes de surveillance. Plus ce genre de surveillance serait détectée, moins elle deviendrait efficace.
La solution proposée
Pour éviter une possible surveillance par les signaux radio d’un téléphone, Snowden et Huang proposent un accessoire qui ressemble à un étui conçu pour identifier les signaux électriques des antennes utiles aux signaux radio, incluant les signaux GPS, Bluetooth, Wi-Fi et du modem. Le téléphone pourrait vous avertir si ses signaux radio transmettent quoi que ce soit sans votre autorisation.
Aucune autre méthode ne semble suffisamment efficace pour le moment. Fermer votre téléphone ne livre aucune garantie de protection contre une forme ou une autre de surveillance, car il existe certains maliciels qui peuvent vous faire croire que votre téléphone est fermé alors qu’il ne l’est pas.
Pour le moment, l’idée en est encore à l’étape du design. La prochaine étape est celle du prototype.
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Hausse des compteurs intelligents défectueux

10 juillet 2016 – Source : La Presse
Le nombre de compteurs intelligents remplacés par Hydro-Québec en raison d’une défectuosité a bondi de 52 % l’an dernier, a appris La Presse. Plus de 1500 compteurs quasi neufs ont été retirés des résidences québécoises en 2015 même s’ils avaient été récemment installés, une situation qui était « connue et prévue » par Hydro-Québec.
Base endommagée, couvercle interne mal fixé, affichage intermittent, étiquette manquante : les défectuosités répertoriées par Hydro-Québec sont variées. Elles n’ont toutefois eu « aucun impact sur la précision des appareils et sur la mesure de la consommation des clients », spécifie Hydro-Québec, dans sa réponse à notre demande d’accès à l’information.
En 2014, 1049 compteurs intelligents défectueux ont été remplacés, alors que 2,5 millions d’appareils étaient fonctionnels. L’an dernier, c’est plutôt 1592 des 3,7 millions de compteurs qui se sont révélés problématiques. Le taux de défectuosité des compteurs est ainsi passé en un an de 42 sur 100 000 à 43 sur 100 000.
Selon la société d’État, ce sursaut s’explique par le « déploiement massif » de plus de 1 million de compteurs de nouvelle génération dans le réseau l’an dernier. « Notre volume total de compteurs installés est plus élevé, alors le nombre de compteurs pouvant théoriquement être remplacés est plus grand », soutient Marc-Antoine Pouliot, porte-parole d’Hydro-Québec.
Ce déploiement a ainsi entraîné « beaucoup de transport et de manipulation » de matériel.
« L’année qui suit l’installation d’un compteur est la plus propice pour un remplacement en raison du transport des compteurs, de la manipulation et de l’installation », a indiqué M. Pouliot.
Hydro-Québec s’attend d’ailleurs à ce que le nombre d’appareils défectueux diminue d’ici 2017.
La société d’État a refusé de dévoiler les coûts annuels du remplacement des compteurs abîmés, puisque « ces remplacements font partie des activités normales du distributeur et ne font pas l’objet d’une ventilation spécifique quant aux coûts ».
En comparaison, 2331 compteurs électromécaniques avaient été remplacés par Hydro-Québec en 2011 pour un nombre semblable d’appareils en fonction. Toutefois, ces canards boiteux étaient vraisemblablement plus âgés en moyenne que les compteurs intelligents défectueux.
Ces compteurs intelligents défectueux s’ajoutent aux milliers de compteurs de vieille génération qui ont dû être remplacés d’urgence récemment. La Presse avait révélé en mai dernier que 4309 compteurs du modèle Itron Sentinel 345 comportaient des risques d’« éclatement » et d’« expulsion ». Vingt-deux incidents avaient été rapportés.
L’option de retrait prisée
Hydro-Québec a entrepris en 2012 le remplacement des quelque 4 millions de compteurs électromécaniques de la province par des appareils de nouvelle génération qui peuvent transmettre à distance les données de consommation d’électricité. Cet imposant chantier de 962 millions de dollars qui se terminera l’an prochain a permis de supprimer 726 postes.
Par ailleurs, les compteurs intelligents n’ont pas obtenu les faveurs de toute la population. Plus de 57 000 clients se sont prévalus de l’option de retrait en 2015, contre 13 226 en 2014. Au total, Hydro-Québec a installé un compteur neuf non communicant chez 77 105 clients, soit 2,07 % de la clientèle, indique le document Suivi du projet Lecture à distance au 31 mars 2016 d’Hydro-Québec Distribution.
Le nombre de plaintes des clients a également bondi l’an dernier. Plus de 1000 personnes ont fait part de leur insatisfaction à l’égard d’Hydro-Québec en 2015, contre 320 en 2013. Presque la moitié des plaintes soumises en 2015 concerne des cas allégués d’interférence causée par un compteur. Environ 400 plaintes touchent la facturation et la prestation de service.
– Avec William Leclerc, La Presse
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Alerte sur les dangers des radiofréquences pour les enfants

8 juillet 2016 – Source : Le Monde
Technologies sans fil, prudence ! C’est l’avertissement que lance, à l’adresse des parents comme des pouvoirs publics, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport d’expertise sur l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants, publié vendredi 8 juillet. Elle pointe en particulier « des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être », qui la conduisent à préconiser « un usage modéré et encadré » de ces technologies.
En 2013, l’Anses avait déjà rendu un avis général dans lequel elle recommandait de réduire l’exposition des enfants aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles. Elle va cette fois plus loin, en s’attachant aux effets potentiels des champs électromagnétiques émanant des multiples sources auxquelles sont soumis les plus jeunes : téléphones mobiles et tablettes tactiles pour enfants, mais aussi jouets radiocommandés (voitures, locomotives, peluches…), robots communicants, talkies-walkies, veille-bébés (babyphones) et autres dispositifs de surveillance (tels que les bracelets émettant un signal lorsque le bambin s’éloigne d’un périmètre donné).
Difficile de mesurer à quel point cette batterie d’objets est présente dans les chambres des enfants français. Il n’existe pas de chiffres sur le taux d’équipement des ménages en babyphones ou en jouets radiocommandés. Le pourcentage de fillettes et de garçonnets possédant un téléphone portable n’est pas non plus connu. On sait seulement que chez leurs aînés, de 12 à 17 ans, la part d’individus possédant un smartphone a bondi de 22 % en 2011 à 55 % en 2013.
Usage de plus en plus précoce
Pour autant, souligne le rapport, « les données disponibles montrent une très forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans fil, notamment chez les très jeunes enfants. » Ceux-ci possèdent leur propre téléphone mobile « de plus en plus précocement, même si la première utilisation se situe rarement avant l’âge de sept ans. » En outre, « la multiplicité et la diversité des lieux fréquentés (domicile, école, lieux publics, installations sportives et culturelles) engendrent des situations d’expositions très variables. » Si bien que très tôt, et même « dès la phase de développement in utero », la plupart sont exposés à des sources « placées à proximité et parfois au contact du corps ».
Or, plus la source émettrice est proche – c’est le cas du portable collé à l’oreille ou du babyphone posé dans le berceau – et plus la quantité de rayonnement, c’est-à-dire d’énergie absorbée par la tête ou par les tissus du corps humain, est importante. Sans parler des éventuels effets autres que thermiques, et encore très mal connus, des champs électromagnétiques.
Fonctions cognitives et bien-être
Le comité d’experts s’est focalisé sur les enfants de moins de six ans, au sujet desquels on trouve peu d’études dans la littérature scientifique internationale. Il a donc pris en compte les données disponibles sur l’exposition aux radiofréquences pendant toutes les phases du développement de l’individu, depuis la période in utero jusqu’à la fin de l’adolescence. Il a aussi considéré les travaux menés sur des animaux. Et il a passé au crible les différents effets sanitaires possibles, en évaluant, pour chacun, le « niveau de preuve ».
Il en ressort que « les données actuelles ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’un effet des radiofréquences chez l’enfant », pour ce qui est du comportement, des fonctions auditives, du développement, du système reproducteur, du système immunitaire et de la toxicité systémique (effet biologique non localisé). Il en va de même pour les effets cancérogènes et tératogènes (entraînant des malformations).
Cela ne signifie pas que de tels effets sont écartés, mais seulement que le niveau de preuve est insuffisant pour trancher. En 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les radiofréquences comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Et l’Anses rappelle qu’en 2013, elle avait établi un « effet possible » des radiofréquences sur l’apparition de gliomes (tumeurs du cerveau) pour les utilisateurs intensifs de téléphone mobile. Les études publiées ne permettent cependant pas d’être affirmatif dans le cas spécifique des enfants.
En revanche, les experts concluent à « un effet possible des radiofréquences sur les fonctions cognitives de l’enfant », telles que la mémoire, l’attention, les capacités psychomotrices ou le langage. Sur ce point, précisent-ils, « les résultats montrant des effets aigus [à court terme] se basent sur des études expérimentales dont la méthodologie est bien maîtrisée. »
Ils posent le même diagnostic d’« effet possible » sur le « bien-être » des enfants, un état défini par l’absence de troubles du sommeil ou de symptômes tels que fatigue, stress, anxiété, irritabilité, difficultés de concentration ou maux de tête. Toutefois, ils notent que « ces effets pourraient être liés à l’usage des téléphones mobiles plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent ». Autrement dit, cernes, migraines et problèmes de concentration résultent peut-être tout simplement du temps volé au sommeil par l’usage des portables.
Revoir la réglementation
Même si, pour la plupart des troubles ou pathologies envisagés, les résultats ne sont pas conclusifs, le comité d’experts appelle à redoubler de vigilance. « Les enfants ne sont pas des adultes miniatures, souligne Olivier Merckel, chargé des nouvelles technologies à l’Anses et coordinateur du rapport. Du fait de leur plus petite taille, de leurs spécificités anatomiques et morphologiques et des caractéristiques de certains de leurs tissus, ils sont davantage exposés. En particulier, les zones périphériques de leur cerveau sont plus exposées que celles des adultes aux radiofréquences. » Des études dosimétriques ont aussi mis en évidence une plus forte exposition de la moelle osseuse chez les enfants.
L’Anses préconise donc que tous les équipements radioélectriques, en particulier ceux destinés à la jeunesse, soient soumis « aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles », ce qui n’est actuellement pas le cas. Elle prône également de « réévaluer la pertinence » de l’indicateur qui sert aujourd’hui à mesurer l’exposition des usagers – le débit d’absorption spécifique (DAS) – et de développer « un indicateur représentatif de l’exposition réelle, quelles que soient les conditions d’utilisation ».
De surcroît, s’agissant cette fois des radiofréquences générées par des sources lointaines (antennes-relais, émetteurs de radio et de télévision), elle recommande de « reconsidérer les valeurs limites d’exposition réglementaires », afin d’assurer « des marges de sécurité suffisamment grandes » pour protéger la santé des enfants. Des pays comme le Canada ou les Pays-Bas ont déjà baissé ces limites, mais les parlementaires français n’ont pas suivi cet exemple dans la loi sur les ondes de janvier 2015.
Si de telles mesures relèvent de la législation française ou européenne, l’Anses prodigue des conseils aux parents :
« Inciter leurs enfants à un usage raisonné du téléphone mobile, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels. »
« Pour une fois, les choses bougent dans le bon sens, se félicite Janine Le Calvez, présidente de l’association Pour une réglementation des antennes-relais de téléphonie mobile (Priartem). Le rapport pointe des questions sanitaires que nous soulevons depuis longtemps. Nous avons enfin le sentiment d’être écoutés. Reste à mettre en œuvre les recommandations, à commencer par la suppression des appareils sans fil dans les écoles primaires. »
> Lire la nouvelle en ligne sur le site Le Monde

Les ondes électromagnétiques peuvent avoir un impact sur les fonctions cognitives des enfants

7 juillet 2016 – Source : Journal Huffinton Post Québec
Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles ou les jouets connectés peuvent avoir des effets sur les fonctions cognitives – mémoire, attention, coordination – des enfants, indique vendredi un rapport de l’Agence sanitaire française (Anses).
Les experts, qui recommandent de limiter l’exposition des jeunes populations, ont également recensé des effets négatifs sur le bien-être (fatigue, troubles du sommeil, stress, anxiété), qu’ils attribuent non pas aux ondes elles-mêmes, mais à une utilisation intensive du téléphone portable.

Dans son état des lieux des connaissances, l’Agence nationale de sécurité sanitaire indique en revanche que «les données actuelles issues de la littérature internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur ou immunitaire, ni d’effets cancérogènes».
Dans certains cas, comme pour le système reproducteur ou les cancers, «il n’y a pratiquement pas d’études disponibles pour les enfants», explique à l’AFP Olivier Merckel, chef de l’évaluation du risque lié aux nouvelles technologies à l’Anses.
Pour d’autres cas de figure, comme les fonctions auditives, «il n’y a rien de flagrant en matière d’effet négatif», dit-il.
Concernant les effets sur le bien-être (fatigue, anxiété), «l’effet observé pourrait être davantage lié à l’usage fait des téléphones portables plutôt qu’aux radiofréquences elles-mêmes», explique le spécialiste.
Certaines études semblent aussi associer «un usage intensif du téléphone portable par des jeunes et une santé mentale affectée», qui se traduit par des comportements à risque, de la dépression ou des idées suicidaires, relève l’Anses, en souhaitant que des travaux complémentaires soient faits pour vérifier la relation de cause à effet.
Sur la base de ces constats, l’Anses réitère sa recommandation de 2013 de s’en tenir à «un usage modéré» des téléphones portables et d’utiliser le plus souvent possible le kit mains libres.
«Le téléphone mobile reste la source majeure d’exposition aux radiofréquences, c’est la plus intense», souligne Olivier Merckel.
Cela est dû à la puissance intrinsèque des ondes émises par les téléphones et au fait qu’ils soient placés directement contre le corps (à l’oreille ou dans une poche).
Les enfants plus exposés
Ces conseils de modération, valables pour les adultes, ciblent particulièrement les enfants qui sont plus sensibles aux ondes que leurs aînés pour des raisons physiologiques.
«Nous sommes aujourd’hui certains que les enfants sont plus exposés que les adultes du fait de leurs différences morphologiques et anatomiques», explique Olivier Merckel. «Ce ne sont pas de petits adultes», insiste-t-il.
Au niveau du cerveau en particulier, certaines zones encore en transformation sont plus sensibles aux ondes.
Or, les très jeunes enfants – moins de six ans – sont aujourd’hui exposés très tôt – même in utero – à de plus en plus d’ondes en raison du développement tous azimuts des technologies sans fil (tablettes, jouets connectés, wifi…).
D’où les recommandations de l’Anses d’appliquer à tous les dispositifs émetteurs d’ondes «les mêmes obligations réglementaires» que pour les téléphones. Principalement la mesure du débit d’absorption spécifique (DAS), qui correspond à la quantité d’énergie absorbée par le corps, et la publicité de cette information.
«Nous avons des interrogations sur les tablettes, notamment celles qui fonctionnent non pas en WiFi, mais en 3G ou 4G», confie l’expert de l’Anses.
L’agence sanitaire voudrait aussi que les conditions de ces mesures soient révisées pour être plus proches des conditions d’utilisation et que le niveau d’exposition générale aux ondes soit «reconsidéré» pour assurer des marges de sécurité plus importantes, en particulier pour les enfants.
Les experts ont en revanche écarté une interdiction des téléphones portables aux moins de six ans, votée en 2010 mais dont le décret n’est jamais paru.
«Il n’y pas de données sanitaires pour justifier une telle mesure», affirme Olivier Merckel. Si l’utilisation à un si jeune âge des téléphones portables est «heureusement rare», il préconise de «retarder l’âge de la première utilisation».
> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal Huffinton Post Québec

dimanche 26 juin 2016

Compteurs intelligents : Une multinationale poursuit un site consacré à la transparence gouvernementale

FPJQ9 juin 2016 - Source : FPJQ - Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec

Un grand conglomérat privé appartenant à Toshiba poursuit un site Internet américain qui se consacre à la transparence gouvernementale. La compagnie Landis+Gyr souhaite obliger le site à détruire des documents obtenus par la loi d’accès à l’information concernant ses compteurs électriques.

MuckRock est un site qui aide citoyens, chercheurs et journalistes à obtenir des documents en vertu de la loi d’accès à l’information américaine ou ses équivalents dans chaque État. Le site compte plus d’un million de documents partagés.

En avril, un ingénieur de Seattle, Phil Mocek, a utilisé le site pour faire une demande d’accès auprès de la Seattle City Light, la compagnie publique d’électricité de la ville, afin d’obtenir des détails à propos de compteurs intelligents achetés à Landis+Gyr.

À la fin du mois de mai, Landis+Gyr a averti MuckRock qu’il les poursuivait devant la Cour supérieure de King County, dans l’État de Washington, pour bloquer la publication des documents. La ville de Seattle avait déjà remis deux des documents demandés concernant la sécurité desdits appareils. Les documents auraient dévoilé que des données sur des examens de sécurité interne manquaient.

«Une multinationale détenue par Toshiba a demandé à MuckRock de retirer des documents les concernant reçus par une demande d’accès à l’information, de détruire toutes les copies que nous avons, et de les aider à identifier les lecteurs de MuckRock qui les avaient vus», a écrit Michael Morisy, le fondateur du site web.

La multinationale aurait aussi déposé une injonction à la ville de Seattle pour les empêcher de publier les autres documents demandés par l’ingénieur.

Pour plus d’information :
Counter Current News : ‘Chilling Attack On Free Speech’: Multinational Corporation Sues Gov’t Transparency Watchdog MuckRock

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de la FPJQ

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La CQLPE.ca dans son bulletin d'information, mentionne aussi que :

"Il y a plus de détails à ce sujet dans Court Dumps Hastily-Granted Restraining Order, Says MuckRock Can Publish Smart Meter Documents. La compagnie Landis+Gyr, dont 3.6 millions de ses infames et dangereux compteurs 'intelligents' ont été déployés au Québec par Hydro-Québec, a tenté d'obliger la ville de Seattle à retirer de son site un de ses documents révélant une faille de sécurité que des hackers peuvent exploiter pour prendre à distance le contrôle de ses compteurs et ainsi commettre des actes de terrorisme, comme couper le courant partout... Tout cela est expliqué aussi dans Seattle Suehawks: Smart meter hush-up launched because, er ... terrorism et As US court bans smart meter blueprints from public, sysadmin tells of fight for security info.)"

samedi 25 juin 2016

Pour convaincre Hydro-Québec : Électrosensible, il fait la grève de la faim

20 juin 2016 – Source : TVA Nouvelles

Un homme de Saint-Étienne-des-Grès, en Mauricie, qui est électrosensible et qui demande à Hydro-Québec de lui retirer son compteur intelligent, est découragé. Comme ses démarches des deux dernières semaines n’ont rien donné, il a décidé de prendre des mesures extrêmes et fait la grève de la faim.

Claude Gélinas fait d’importantes réactions à son compteur intelligent qui lui cause de nombreux problèmes de santé. Après des mois de négociations avec Hydro-Québec, il n’a pas été en mesure de faire changer son compteur pour un non communiquant puisqu’il a un mauvais dossier de crédit, affirme la société d’État.

Malgré ses nombreuses démarches, il s’est dit découragé puisqu’aucun politicien n’a accepté de l’aider. Il a donc entamé sa grève de la faim vendredi. Et il a bien l’intention d’aller jusqu’au bout

«Je leur demande de faire quelque chose, de voir avec Hydro-Québec qu’il enlève leur compteur parce que moi de toute façon je vais aller jusqu’au bout, même si j’en décède. C’est sûr et certain, je ne peux pas vivre avec ça», a-t-il déclaré.

M. Gélinas ne boit donc que de l’eau. Des employés du CLSC doivent venir le voir au moins une fois par semaine.

Hydro-Québec a proposé de retirer le compteur intelligent, mais sans le remplacer. M. Gélinas devrait donc se priver d’électricité.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site de TVA Nouvelles

https://levisrefuselescompteurs.wordpress.com/2016/06/25/pour-convaincre-hydro-quebec-electrosensible-il-fait-la-greve-de-la-faim/