jeudi 6 août 2015

Les énergies renouvelables, un approvisionnement au Québec rentable pour tous les Québécois

5 août 2015 – Source : Journal l’Avantage

Hausse tarifaire d’Hydro-Québec

L’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER) tient à mettre au point la question de l’apport des énergies renouvelables dans le cadre du dépôt de la demande de hausse tarifaire d’Hydro-Québec à la Régie.

Un survol de la documentation fournie par la société d’État démontre que l’apport de l’achat d’énergies renouvelables semblerait représenter moins de la moitié des dépenses en nouveaux approvisionnements. Rappelons que la part des énergies renouvelables dans ceux-ci a des retombées directes sur l’économie québécoise.

« Lorsqu’on évalue les coûts de l’énergie éolienne, il faut prendre en considération l’ensemble des variables : la réduction des importations requises pour répondre à la demande de pointe, la valeur de la « prime verte » qu’elle obtient sur les marchés américains, l’évolution des coûts de production et les bénéfices économiques qu’elle apporte, soit en retombées, soit en économies directes grâce à la substitution. Dans ce contexte, l’approvisionnement en énergies renouvelables est un investissement largement rentable pour tous les Québécois », a indiqué Jean-François Samray, président-directeur général de l’AQPER.

Au niveau de la réduction des importations, rappelons que l’éolien produit plus en hiver qu’en été. Sur cette base, c’est une énergie d’appoint fort utile en période de grands froids. Il serait donc intéressant de pouvoir évaluer quelle aurait été l’importation réelle d’énergie en 2014-2015, qui a été un des 20 hivers les plus froids de l’histoire du Québec. Cela permettrait d’établir les bénéfices de l’éolien dans le contrôle de la hausse des tarifs.

Dans son décret du 22 juillet dernier, le gouvernement a demandé à Hydro-Québec de se pencher avec plus d’attention sur la question des attributs environnementaux. En effet, puisque, contrairement à l’électricité provenant des grands barrages, l’éolien est reconnu comme énergie propre par les Américains, il est admissible aux Renewable Energy Certificates (RECs), « prime verte » qui atteint aujourd’hui les 5,0 ¢US/kWh. Présentement, HQ, propriétaire des attributs environnementaux, n’a fait inscrire que 3 parcs éoliens sur 35 au programme des RECs.

En 2014, le dernier appel d’offres a établi à 6,3 ¢/kWh le prix de l’éolien. En comparatif, le coût de l’énergie hydroélectrique produite au projet La Romaine est estimé à 6,4 cents (le coût final pourrait même être supérieur).

Quand les énergies renouvelables remplacent de l’électricité produite à partir du pétrole à un prix pouvant aller jusqu’à 100 ¢/kWh, comme dans le cas des centrales thermiques dans le Nord québécois, nous sommes toutes et tous gagnants. L’environnement aussi y gagne, car les quelque 65 millions de litres de produits pétroliers brûlés annuellement par ces centrales génèrent annuellement autant de GES que 71 000 voitures ! La substitution est possible. En seulement sept mois, l’éolienne installée à la mine Raglan a réduit la consommation de diesel d’un million de litres.

« Rappelons que la filière éolienne québécoise se développe depuis près de 15 ans. Elle crée 5000 emplois au Québec, dont 1200 directs en Gaspésie et dans la MRC de la Matanie et près de 1000 dans la région de Montréal. Lorsqu’Hydro-Québec s’approvisionne en énergie éolienne produite ici, ce sont des milliers de familles qui bénéficient des retombées et toute une société qui s’enrichit », conclut monsieur Samray.

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