jeudi 11 juin 2015

L’ex-ministre Breton pourfend Hydro-québec

10 juin 2015 – Source : Journal de Québec

Une journée après la diffusion de l’entrevue bilan que Thierry Vandal a accordée au magazine Force, l’exministre de l’environnement Daniel Breton déboulonne les arguments du président sortant d’hydro-québec et croit que le développement de l’éolien a été bâclé.

Dans son entrevue, M. Vandal a défendu la décision d’aller de l’avant avec le développement de l’éolien, mais a affirmé que cette ressource n’est plus «rentable» et s’est questionné sur son avenir.

GROS JOUEUR REFUSÉ

Mais selon M. Breton qui a été ministre et responsable de l’électrification des transports dans le gouvernement Marois, Hydro-québec aurait pu mieux développer cette ressource et même la rentabiliser.

«Hydro aurait pu signer un partenariat avec Siemens en 2005. L’entreprise voulait développer 4000 mégawatts et investir 4 milliards $. On promettait 2500 emplois à temps plein pour installer des infrastructures qui allaient servir toute l’amérique du Nord. Mais M. Vandal et l’équipe de direction ont dit non à un partenariat aussi payant que cela», a estimé M. Breton.

COÛT DE PRODUCTION

Selon lui, l’énergie éolienne aurait pu être produite alors à 5 ou 6 cents le kwh alors que le prix actuel dépasse les 10 cents le kwh. Cet écart entre le prix de production et le prix de revente (vers 3 cents le kwh) se répercute sur la facture des clients, a toujours soutenu Hydro-québec. «Je pense que ce n’est pas la faute de l’éolien, mais c’est la façon dont l’éolien a été géré par HydroQuébec», a-t-il souligné.

«Au bout du compte, l’éolien a le dos large, car on ne parle pas des autres erreurs qui ont un impact sur la facture. On ne parle pas du fait qu’on a dépensé 1 milliard $ pour fermer Gentilly-2 ou qu’on a payé 1,5 milliard $ pour conserver la centrale de Transcanada fermée», a-t-il déclaré.

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