mardi 23 juin 2015

Une veuve se sent humiliée par Hydro-Québec

23 juin 2015 – Source : Journal de Montréal

La lettre d’Hydro-Québec reçue par Sandra Lafrenière a été partagée plus de 5500 fois sur Facebook depuis le 21 juin.

Une veuve de Gatineau est en colère contre Hydro-Québec, qui lui a envoyé une lettre «insultante» après la mort de son mari.

Hydro-Québec lui a adressé une lettre générique pour lui rappeler que le paiement de sa dernière facture avait été rejeté, parce que son compte bancaire était gelé. C’était le 5 juin, à peine 10 jours après la perte de son époux.

«C’était cruel, insultant. Ils m’ont écrit comme si je ne payais jamais mes factures. J’étais en plein deuil, ça m’a fâchée», lâche Sandra Lafrenière, 57 ans et retraitée de la fonction publique.

Son mari Jon Snadden s’est éteint le 26 mai à cause d’une infection. Il avait 63 ans.

Comme la banque a automatiquement gelé son compte, le paiement de la facture d’électricité a rebondi quelques jours plus tard.

Comme le recommande Hydro-Québec, Mme Lafrenière dit avoir appelé la société d’État le 1er juin pour expliquer la situation, tout en créant un nouveau compte bancaire afin de régler son paiement.

Non seulement s’est-elle fait répondre qu’elle recevrait une pénalité automatique avec sa prochaine facture, mais cela n’a pas empêché Hydro-Québec de lui envoyer la lettre du 5 juin.

«Si vous négligez de donner suite à notre demande, nous devrons poursuivre les procédures de recouvrement», menace froidement le courrier non signé.

Hydro-Québec a encaissé le paiement de Mme Lafrenière le 11 juin, soit après quatre jours ouvrables de retard.

Vocabulaire inacceptable

Son fils, Jesse Snadden, est tellement scandalisé qu’il a publié la lettre sur Facebook.

Cliquez ici pour voir la lettre

«C’est un manque de respect. Ma mère vivait son deuil, un peu de patience! s’exclame-t-il. Surtout qu’ils savaient très bien qu’il y avait eu un décès, c’était écrit dans la lettre.»

Joint par Le Journal, Hydro-Québec dit déplorer la situation.

«C’est regrettable. C’est une lettre automatisée, et son libellé est inacceptable au vu des circonstances», admet Serge Abergel, porte-parole de la société d’État.

Il assure qu’Hydro-Québec va se pencher sur ces lettres automatisées pour adapter son vocabulaire dans ce genre de cas.

Quant aux excuses demandées par la veuve, «le service clientèle va faire le suivi», dit-il.

«Et sa pénalité sera annulée», assure-t-il.

> Lire la nouvelle en ligne sur le site du Journal de Montréal