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Alors que la province établissait un record de froid cet hiver, Hydro-Québec a profité de l’occasion pour vendre son électricité deux fois plus cher aux heures de pointe, soit à 28,4 cents le kWh, a appris notre Bureau d’enquête.
«Pour des ventes à sa clientèle québécoise, c’est du jamais vu. 28 cents, c’est trois fois plus cher que l’éolien», a soulevé l’économiste et analyste à l’Union des consommateurs, Marc-Olivier Moisan Plante.
Plus précisément, la société d’État a vendu son électricité près de quinze fois le prix moyen de production de ses centrales, qui est de 2 cents le kWh.
«C’est une décision d’affaires dans laquelle on a décidé de faire un maximum d’argent sur le dos de la clientèle québécoise en période de vulnérabilité, en période de grands froids», déplore M. Moisan Plante.
Au cours la même période Hydro-Québec a fait appel à des producteurs privés et aux provinces de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, qui ont vendu en moyenne leur électricité aux consommateurs québécois à 15,7 cents le kWh, soit presque deux fois moins que la société d’État.
«Hydro-Québec aurait été en mesure de vendre en bas de 10 cents le kWh, même en bas de 5 cents le kWh. Son coût de production est extrêmement bas», fait valoir l’économiste et analyse à l’Union des consommateurs.
Les 4 millions de clients d’Hydro-Québec devront maintenant payer, jusqu’en 2020 et avec un intérêt, le coût de l’hiver froid de 2014.
– D’après un reportage de Michel Morin
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