jeudi 28 mai 2015

Privatisation d'Hydro-Québec: «Tout est sur la table», dit le ministre Coiteux

27 mai 2015 – Source : Journal Le Soleil

(Québec) Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, n’écarte pas l’idée de privatiser Hydro-Québec pour améliorer l’état des finances publiques.

Le ministre a glissé cette indication lors d’un premier échange avec le critique péquiste Bernard Drainville.

En chambre, à l’Assemblée nationale, le député de Marie-Victorin lui a demandé si «vous envisagez, oui ou non, la privatisation d’Hydro-Québec»?

«L’objectif qu’on poursuit, c’est d’éliminer le déficit, puis de le maintenir par la suite», a commencé par répondre Martin Coiteux. Il a poursuivi en martelant que «tout va être sur la table, tout va être sur la table».

M. Coiteux a rappelé que deux commissions seront mises sur pied par son gouvernement – l’une sur la fiscalité, l’autre sur les programmes – pour juguler un déficit qui atteindrait 7 milliards $, en 2015-2016, «si rien n’était fait».

Mais le ministre s’est gardé de répéter que la vente au privé de la société d’État fait partie des options qu’il considère.

Il s’est contenté d’ironiser sur le député péquiste «extrêmement habile à débattre avec lui-même» et qui «parle d’un problème qui n’existe pas».

Quelques semaines après son accession au pouvoir, le gouvernement libéral a donné le mandat à deux experts de trouver des solutions pour rétablir une situation budgétaire jugée déplorable.

Luc Godbout et Claude Montmarquette ont suggéré notamment de vendre 10 % des actifs de la société d’État, une solution que n’a pas reniée le premier ministre Philippe Couillard.

Cap sur les minicentrales

Le gouvernement libéral continue d’aller de l’avant dans le dossier des minicentrales. Attaqué comme une source d’énergie inutile et un gaspillage de fonds publics, le dossier a été défendu par le ministre Pierre Arcand.

En mêlée de presse, le détenteur du portefeuille de l’Énergie et des Ressources naturelles a fait valoir que les quantités d’énergie des minicentrales sont minimes et, de ce fait, sans impact sur le prix de l’électricité.

Et l’impact social n’est pas négligeable, a-t-il suggéré.

«Le programme des minicentrales fait travailler des gens dans les régions. En ce sens, c’est important. On peut voir les coûts de bien des façons. Du monde en chômage, ça coûte aussi cher à l’État.»

À la période des questions, le chef de la Coalition avenir Québec a continué de critiquer la relance de six petites centrales.

François Legault a exigé, sans obtenir de réponses, de savoir quelles seront les pertes annuelles générées par le programme. «Dix, 20 ou 30 millions $?»

Le premier ministre a rétorqué que ces installations ne représenteront qu’une goutte dans la mer de 40 000 mégawatts que produit Hydro-Québec.

«Les études montrent que l’impact sur les tarifs est minime, très minime comparé à l’éolien qui est un autre point d’intérêt, je crois, du chef de la deuxième opposition», a commenté Philippe Couillard.

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