jeudi 28 mai 2015

Taux d'intérêt usuraire d'Hydro-Québec - Le ministre Arcand est-il complètement insensible?

27 mai 2015 – Source : Portail Québec

QUÉBEC, le 27 mai 2015 /CNW Telbec/ – Le député de Marie-Victorin et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, a vivement dénoncé le fait que la société d’État Hydro-Québec, propriété de l’ensemble des Québécois, impose un taux d’intérêt ridiculement élevé aux clients qui peinent à joindre les deux bouts.

« On a fait état, dernièrement, de plusieurs pratiques discutables ayant cours chez Hydro‑Québec : investissements de 1 G$ pour une ligne de transport dont la nécessité n’est pas démontrée, installation de compteurs intelligents sur des maisons appelées à être démolies, 67 M$ en frais de relève facturés, alors que l’opération, en principe, n’existe plus… Pendant ce temps, la société d’État impose un taux d’intérêt annuel de 14,4 % aux familles québécoises qui peinent à payer leur facture d’électricité – elles sont quelque 300 000 à avoir conclu une entente de remboursement avec Hydro-Québec. Est‑ce que le ministre trouve cette situation normale? Estime-t-il ce taux d’intérêt raisonnable? », a demandé le député, ce matin, au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas ému de la situation, préférant faire diversion plutôt que de la prendre en main. Le Parti libéral serait-il tellement obnubilé par sa crainte du nouveau chef de l’opposition officielle qu’il en devient incapable de défendre les contribuables du Québec?

Par ailleurs, dans son rapport déposé ce matin à l’Assemblée nationale, la vérificatrice générale critique sévèrement Hydro-Québec pour avoir vendu une turbine neuve d’une valeur de quelque 80 M$ pour seulement 75 000 $. Elle parle d’une évaluation « peu rigoureuse » du matériel et questionne l’ardeur avec laquelle la société d’État a cherché les acquéreurs potentiels.

« Manifestement, Hydro-Québec a des devoirs à faire; d’une main, elle liquide les actifs des Québécois et, de l’autre, elle leur impose un taux d’intérêt scandaleux. Les clients d’Hydro‑Québec sont donc captifs, puisqu’il s’agit d’un monopole d’État, et c’est d’autant plus ironique qu’ils en sont aussi les propriétaires. Le ministre doit s’engager à mettre fin à cette pratique indécente », a exigé Bernard Drainville.

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